Recruté au prix fort l’été dernier à Lens, Elye Wahi n’est déjà plus olympien : l’attaquant de 22 ans, en échec à Marseille, a été transféré ce vendredi à Francfort. L’OM va devoir se renforcer.
Le costume de (grand) attaquant à l’OM était définitivement beaucoup trop grand pour lui. Arrivé officiellement le 13 août dernier à Marseille, Elye Wahi a déjà fait ses valises, moins de cinq mois plus tard. L’attaquant francilien de 22 ans s’est engagé hier à Francfort, l’actuel 3e de Bundesliga.
Après Montpellier, Lens et Marseille, Wahi va donc connaître sa première expérience hors de France. Du côté de la Canebière, il ne laissera pas un souvenir impérissable. Celui qui portait le numéro 17 peut déjà être classé au rang des étoiles filantes, ou plutôt des comètes, tant son éclat et son apport ont été diffus…
Sifflé dès sa première au Vélodrome contre Reims
À vrai dire, il est même difficile de véritablement le considérer comme une déception, tant ceux qui croyaient en sa réussite au Vélodrome doivent se compter sur les doigts d’une main. Houspillé – doux euphémisme – pour sa première apparition au Vélodrome l’été dernier face à Reims (2-2) en raison de ses quatre occasions loupées, Wahi avait ensuite été peu à peu mis au ban puis relégué sur le banc.
Début janvier, peut-être encore sous l’effet des bulles du réveillon, le public du Vél’ l’avait applaudi le 5 janvier dernier au moment de son entrée en jeu face au Havre, puis l’avait félicité pour son écot apporté au large succès (5-1), quand il avait inscrit le 3e but ce soir-là. Son dernier, donc, sous les couleurs de l’Olympique.
« Wahi sait pourquoi les derniers mois se sont passées comme ça »
« Elye est un très talentueux, il est encore jeune et a beaucoup à apprendre, a reconnu Roberto De Zerbi ce vendredi en conférence de presse, mais c’est le foot, il faut aussi répondre présent quand on fait appel à vous. On arrive à un certain point où il faut prendre des décisions avec courage. Wahi sait pourquoi les dernières semaines et derniers mois se sont passées comme ça. Il est fort, je ne change pas d’avis sur ce joueur et sa personne. Mais on travaille, on doit prendre des décisions et faire des choix pour obtenir des résultats. »
Auteur de trois buts en treize apparitions en Ligue 1 cette saison, Elye Wahi a paraphé un contrat de 4 ans et demi avec Francfort, après avoir satisfait la traditionnelle visite médicale.
Recruté 25 millions d’euros à Lens, assortis de cinq millions de bonus divers éventuels, l’OM va réaliser une opération blanche financière. Histoire de sortir par le haut d’une nouvelle erreur de casting en attaque (Vitinha, Bakambu, Luis Suarez…). En effet, le club olympien ne paiera qu’un million de bonus (obligatoire) à Lens, récupère 26 millions de transfert sec versés par le club allemand. Et cerise sur le gâteau, il pourrait empocher 15 % d’une future et éventuelle plus-value sur Wahi.
Ne pas se tromper sur l’identité et le profil de son remplaçant
Alors que le mercato d’hiver se terminera le 3 février prochain, le temps presse pour l’OM : Pablo Longoria et son directeur du football Medhi Benatia doivent lui trouver un remplaçant. Et surtout ne pas se tromper sur l’identité et le profil de l’heureux élu.
Plusieurs pistes sont évoquées ou fantasmées, de Marcus Rashford (Man United) à Brian Brobbey (Ajax), en passant par le Mexicain Santiago Gimenez (Feyenoord). Selon plusieurs médias, l’OM serait entré en contacts avec Rennes au sujet d’Amine Gouiri. Ismaël Koné, poussé vers la sortie, pourrait faire partie de l’équation dans les négociations avec le club breton.
Même si l’OM n’aura plus qu’un match maximum à jouer par semaine jusqu’à mi-mai, les seuls Neal Maupay et le jeune Robinio Vaz ne suffiront pas. Une recrue en attaque s’avère primordiale pour continuer à viser une place sur le podium, synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions.
De Zerbi attend « l’arrivée d’un joueur fort »
« On est l’OM, il faut faire attention au bilan financier mais on doit faire les choses bien, a martelé Roberto De Zerbi. Si Wahi part, un attaquant fort viendra. Ce n’est pas moi qui le veux, c’est aussi le cas de Medhi et de Pablo. Jusqu’ici, tout le monde a tenu ses promesses, jusqu’au propriétaire. Je sais que c’est difficile de recruter au mercato d’hiver, mais je m’attends à l’arrivée d’un joueur fort. »
Et si jamais les dirigeants ne dénichent pas la perle rare avant la clôture du marché des transferts ? « On aura un attaquant », appuie « RDZ » d’un ton ferme. La pression est sur ceux qui détiennent les cordons de la bourse.
B.G.
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