Cinq jours après l’élimination en coupe de France, un OM remodelé a buté sur une enthousiasmante équipe de Strasbourg (1-1) et un arbitrage discutable. Encore menés, les Olympiens ont su réagir. Insuffisant toutefois pour l’emporter.
Depuis mi-novembre, l’OM ne perd plus. Les puristes de statistiques objecteront que l’Olympique a été éliminé de la coupe de France dès les 16es de finale mardi dernier (aux tirs au but) par Lille. Mais ce dimanche encore, dans la tempête strasbourgeoise au Vélodrome, Roberto De Zerbi et ses hommes ont su trouver les ressources pour ne pas concéder de défaite.
Rageant, forcément, rageant, évidemment, après une telle fin de match, où le danger fut constant sur le but adverse, les occasions nombreuses, sans oublier une faute dans la surface non sifflé sur Rowe…
Est-ce à cause de l’enchaînement des matchs, avec cette troisième rencontre en huit jours ? Ou le fait d’affronter un Racing joueur et musclé mais sous-coté, qui l’avait emporté l’aller (1-0) ?
Un OM à réaction mais…
En tout cas, c’est un OM à réaction, après les changements inspirés du coach italien à l’heure de jeu, avec les entrées de Vaz et de Merlin à la place de Maupay et Garcia, fantomatique, qui a réussi à décrocher un match nul (1-1).
Si l’OM, comme d’habitude, dominait la première période, son manque de rythme et ses trop nombreuses approximations et pertes de balles profitaient à Strasbourg. L’attaquant du Racing, lancé plein axe du milieu de terrain par le feu follet Andrey Santos, prenait de vitesse Balerdi et s’en allait tromper Geronimo Rulli d’une feuille morte imparable du droit (0-1, 23).
Une efficacité maximum : un tir, un but. A l’inverse, Cornelius, de la tête (36), et Luis Henrique, sur un tir rappelant son égalisation contre Lille (38), manquaient de réussite.
La deuxième période, totalement à l’avantage de l’OM, aurait pu, aurait dû même, accoucher d’un autre score. Dès le retour des vestiaires, Mason Greenwood donnait le ton, mais sa spéciale, après un crochet, fuyait le cadre (47).
Tout s’accélérait après l’heure de jeu. Un tir sur le poteau de Luis Henrique (64), puis dans la foulée un service parfait du Brésilien sur la tête de Greenwood (65), faisaient se réveiller le volcan Vél’.
Vaz et Greenwood relancent l’OM
Hyper remuant pour sa deuxième apparition (consécutive), le jeune Robinio Vaz (17 ans) se montrait décisif. Après avoir récupéré un ballon, il provoquait une faute dans la surface adverse.
L’arbitre n’hésitait et désignait le point de penalty. Une offrande que transformait Mason Greenwood (1-1, 67), même si le gardien avait plongé du bon côté. L’attaquant anglais, avec cette douzième réalisation, reprenait la tête du classement des buteurs.
Comme en première période, l’attaquant strasbourgeois Emegha faisait passer un frisson dans les travées du stade, mais cette fois, son tir échouait sur le poteau (72).
Des fautes grossières oubliées par l’arbitre
Vaz, encore lui, aurait pu offrir la victoire s’il n’avait pas dévissé sa reprise sur un centre parfait de Merlin (79). Et le match aurait pu vraiment basculer trois minutes plus tard dans une action qui rappelait étrangement celle contre Lille mi-décembre : Jonathan Rowe était clairement poussé dans le dos par un défenseur dans la surface par Doué (82). Le monde entier l’a vu, sauf l’arbitre…
Et que dire encore d’une action captées par les caméras de DAZN dans la foulée : Leonardo Balerdi retourné dans la surface par un défenseur adverse, ce qui aurait valu un ippon sur un tatami de judo, mais n’a provoqué aucune réaction ni de l’arbitre, ni de la VAR… De quoi provoquer le courroux de tout le clan olympien. « Ça fait beaucoup, non ? Ils ont fait mille fautes et l’arbitre ne dit rien. Il ne siffle que quand c’est nous ! », râlait Balerdi dès la fin de la rencontre au micro du diffuseur.
À défaut de perdre donc, les Olympiens ne profitaient pas totalement des faux pas de ses rivaux directs pour le podium (Monaco et Nice ont perdu, Lyon accroché) lors de cette 18e journée. Mais ils conservent toujours cinq points d’avance sur leur poursuivant immédiat, qui est désormais Lille.
B.G.
OM 1 – Strasbourg 1
18e journée de Ligue 1. Stade Vélodrome. Spectateurs : 63 992.
Mi-temps : 0-1. Arbitre : M. Dechepy.
Buts – OM : Greenwood (68 s.p.).
Strasbourg : Emegha (23).
Avertissements – OM : Lirola (71), Vaz (90+3), Brassier (90+5).
Strasbourg : Emegha (26), G. Doué (28), Lemaréchal (42).
OM : Rulli – Cornelius (Lirola, 46), Balerdi (cap.), Brassier – Luis Henrique, Nadir (Rowe, 61), Hojbjerg, Garcia (Merlin, 61) – Greenwood, Rabiot – Maupay (Vaz, 46).
Entraîneur : Roberto De Zerbi.
Strasbourg : Petrovic – G. Doué, Sarr, Doukouré, Ouattara – Bakwa (Senaya, 76), M. Diarra (cap.), Santos, Nanasi (Sebas, 76)– Lemaréchal – Emegha.
Entraîneur : Liam Rosenior.
Les résultats de la 18e journée.
Le classement de Ligue 1.