La présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, a annoncé ce vendredi 17 janvier sa volonté de voir la loi évoluer pour permettre aux agents de la RTM d’être équipés de bombes lacrymogènes et de matraques afin de renforcer leur sécurité.
Armer les agents de la sûreté de la RTM pour qu’ils puissent se défendre, tel est le souhait de Martine Vassal. Une demande qui nécessite une modification de la loi Savary, qui encadre actuellement la sécurité dans les transports en commun. « Nous demandons les mêmes règles que la RATP à Paris : la possibilité pour nos agents d’être armés et d’enregistrer les altercations grâce aux caméras », a-t-elle déclaré.
Cette loi permet aujourd’hui aux agents des services de sûreté de la SNCF et de la RATP de réaliser des fouilles de bagages, des palpations de sécurité et des contrôles d’identité sous certaines conditions. Martine Vassal a exprimé sa confiance dans le soutien des ministères des Transports, Philippe Tabarot, pour élargir ce périmètre et inclure la RTM « dès que possible ».
« Ces équipements répondent directement à leurs attentes, remontées lors de réunions régulières », a précisé Hervé Beccaria, directeur général de la RTM.
Près de 7000 interventions sur le réseau en 2024
Pour répondre à ce défi, la Métropole a déjà renforcé le Groupe d’Assistance et de Protection (GAP), une unité spécialisée créée en 2022, dédiées à la sécurisation du réseau. Composée initialement de 49 agents, elle en comptait 78 en 2023 et vise un effectif de 99 agents cette année, avec 21 recrutements en cours.
Selon la Métropole, en 2024, le GAP est intervenu 6 700 fois sur le réseau. Ces équipes, ont permis de réduire les faits de délinquance et d’insécurité dans les transports de 20 % à Marseille et de 33 % sur l’ensemble du réseau métropolitain, selon la Métropole Aix-Marseille Provence.
Pour soutenir cette dynamique, la présidente de la Métropole a déclaré vouloir créer un service interne de sécurité « autorisé et encadré par la loi, pour donner aux agents des moyens de coercition concrets et qu’ils soient mieux équipés, avec des armes non létales. »
Ce service interne de sécurité va apporter de nouvelles prérogatives aux agents du GAP : « port d’une arme non létale sous autorisation, palpation ou encore le contrôle visuel des sacs. Le fait d’armer les agents du GAP avec des armes non létales de catégorie B ou D (bombe lacrymogène, matraque, par exemple) permettra d’améliorer encore la sécurité dans les transports, de mieux les protéger eux-mêmes et de renforcer la prévention et la lutte contre les incivilités et contre les atteintes à la sécurité publique », a précisé Martine Vassal.
Le coût de fonctionnement annuel du GAP est estimé à 5 millions d’euros, entièrement pris en charge par la RTM dans le cadre de son contrat avec la Métropole.
R.G.