Sabotage, la révolte acrobatique sous le chapiteau marseillais

Répétition du spectacle Sabotage. © Alain Robert

Avec Sabotage, présenté à la Biennale des Arts du Cirque à Marseille, la compagnie NoFit State Circus livre une performance acrobatique et engagée. Entre poésie et subversion, ce spectacle interroge le monde avec une énergie brute. Le Méridional a assisté à une répétition avant la première de ce soir.

Sous le grand chapiteau des plages du Prado, Sabotage s’impose comme un manifeste acrobatique, à la fois festif et revendicatif. Imaginée par Firenza Guidi, cette création de la compagnie galloise NoFit State Circus explore les marges et les luttes, avec une esthétique aussi spectaculaire qu’engagée.

Dès l’entrée, l’ambiance est posée : une guitare électrique déchire le silence, tandis que les artistes envahissent la piste. Neuf performeurs, accompagnés de trois musiciens alternent entre figures aériennes, cerceaux et mât chinois, dans une chorégraphie fluide où chaque mouvement raconte une histoire.

Les saboteurs, comme ils se définissent eux-mêmes, bouleversent les codes traditionnels du cirque. Pas de numéros d’apparat, mais des tableaux puissants qui interrogent l’exil, les inégalités ou la crise climatique.

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« Le cirque, c’est un langage universel »

« Le cirque, c’est un langage universel, explique Firenza Guidi. Avec Sabotage, nous voulions créer un espace de réflexion, mais aussi de joie et de résistance. » Une mission réussie, tant le spectacle réussit à mêler rire et gravité.

Entre deux acrobaties, les artistes prennent le temps d’instaurer un dialogue avec le public, par des gestes ou des regards. Loin d’être figée, la mise en scène évolue comme un organisme vivant, porté par l’énergie de ses interprètes.

Et c’est là toute la force de Sabotage : sa capacité à transformer la piste en un espace de communion, où le public est invité à questionner, à ressentir, mais surtout à rêver. Dans une société souvent en quête de contrôle, ce chaos organisé fait du bien. Il rappelle que le cirque, dans sa forme la plus pure, reste un art de la liberté.

Jusqu’au 9 février, Sabotage continue de faire vibrer le chapiteau marseillais. Une expérience totale, où l’esthétique se met au service d’une parole forte. Une plongée inoubliable dans un cirque qui ose tout. A voir absolument !

N.K.

Filage du spectacle Sabotage, sous le chapiteau dans le cadre de la Biennale des Arts du Cirque. © Alain Robert

  • Sabotage, par NoFit State Circus
  • Lieu : Village Chapiteaux, Plages du Prado, Marseille
  • Dates :
    • Jeudi 16 janvier à 20h
    • Vendredi 17 janvier à 21h
    • Samedi 18 janvier à 18h
    • Dimanche 19 janvier à 14h
    • Jeudi 23 janvier à 19h30
    • Vendredi 24 janvier à 20h
    • Samedi 25 janvier à 14h
    • Dimanche 26 janvier à 16h
    • Mardi 30 janvier à 19h30
    • Jusqu’au 9 février 2025, avec des séances scolaires et grand public.
  • Durée : 1h30, dès 6 ans

Plus d’infos sur le site de la Biennale des Arts du Cirque ici