Comme depuis 1989, l’OM ne gagnera pas la coupe de France cette saison. Comme l’an passé, les Olympiens sortent en 16e de finale (1-1) aux tirs au but (3 à 4). Lille, qui avait ouvert le score, continue sa série d’invincibilité.
Les intentions étaient claires, l’ambition affichée. L’OM avait fait de la coupe de France un objectif prioritaire cette saison, le chemin le plus court pour remporter un titre. Mais dans une soirée d’hiver glaciale, et malgré les encouragements incessants des quelque 61 000 spectateurs du Vélodrome, la malédiction a encore frappé.
L’Olympique ne remportera pas la coupe de France, un trophée qui lui échappe depuis 1989. Les hommes de Roberto De Zerbi, qui avait reconduit les dix mêmes joueurs de champ, sortent, comme l’an passé, en 16e de finale et aux tirs au but.
Luis Henrique sauveur puis malheureux
Après Rennes (1-1, 8 t.a.b. à 9) en janvier 2024, c’est Lille qui s’est mué en bourreau ce mardi soir, éteignant un Vélodrome incandescent tout au bout de la nuit (1-1, 3 t.a.b. à 4). Aucun Dogue n’a failli dans cet exercice fatidique, au pied du virage Nord, alors que Luis Henrique puis Rowe ont butté sur le portier italien Vito Mannone.
À vrai dire, cette élimination pendait au nez des Marseillais. Bien moins dominateurs qu’à l’accoutumée, ils avaient reçu un sacré coup de froid en plein cœur de la deuxième période.
Déjà avertis par un but lillois de Bakker (refusé logiquement pour une main) après seulement quinze secondes au retour des vestiaires, ils avaient fissuré leur muraille pour de bon à la 69e minute.
Impeccable jusque-là, Leonardo Balerdi a été surpris par Jonathan David. Dans un de ses incessants déplacements, l’attaquant canadien du Losc a surpris le capitaine olympien et Derek Cornelius dans la profondeur : bien lancé par Meunier, il offrait l’ouverture du score à Haraldsson (0-1).
De Zerbi n’a pas pu lancer Rulli pour les tirs au but
Poussé par un stade enflammé, l’OM lâchait ses dernières forces dans la bataille. Greenwood touchait le poteau (90+2), sonnant la révolte d’une fin de match brûlante. Au-delà du temps additionnel (cinq minutes annoncées), Luis Henrique, plutôt discret ce soir, sortait de sa boîte et décochait un missile (1-1, 90+6) pour envoyer, dans un vacarme indescriptible, les deux équipes aux tirs au but.
On ne sait pas s’il y avait pensé, mais Roberto De Zerbi n’a pas eu l’opportunité de remplacer Jeffrey De Lange dans les buts pour lancer son ange gardien Geronimo Rulli au feu à l’occasion de cette séance de tirs au but fatale…
Le rêve s’envole. Absent de toute coupe d’Europe, l’OM n’a plus que le championnat pour espérer ramener un titre cette saison.
Benoît GILLES
OM 1 – Lille 1 (3 t.a.b. à 4)
16e de finale de coupe de France.
Stade Vélodrome. Mi-temps : 0-0. Fin du temps réglementaire : 1-1.
Spectateurs : 61 954.
Buts – OM : Luis Henrique (90+6).
Lille : Haraldsson (69).
Avertissements – OM : Maupay (62). Lille : Bakker (45+2), Diakite (90).
Expulsion – OM : Benatia (90+6)
OM : De Lange – Murillo, Balerdi (cap.), Cornelius (Vaz, 84) – Luis Henrique, Rongie (Nadir, 74), Hojbjerg, Merlin (Garcia, 46) – Greenwood, Rabiot – Maupay (Rowe, 65).
Entraîneur : Roberto De Zerbi.
Lille : Mannone – Meunier, Diakite, Alexsandro, Gundmundsson (Ismaily, 24) – André (cap.), Mukau (Bouaddi, 90) – Bakker, Cabella, Haraldsson (Sahraoui, 90) – David (Tavares Gomes, 87).
Entraîneur : Bruno Genesio.