Pierre angulaire de ce projet de refonte totale du stade nautique du Roucas Blanc, le plan d’eau retrouve vie grâce à de nombreux aménagement hydrauliques. La qualité de l’eau ainsi améliorée, la pratique de la voile est plus facile et la biodiversité marine s’y développe à nouveau.
Si le fil rouge de cette modernisation consistait d’abord à rénover et construire de nouveaux bâtiments dans l’optique des JO, l’aspect environnemental a rapidement été ajouté au cahier des charges. Et même promu en cheval de bataille de la nouvelle municipalité de gauche, arrivé au pouvoir à l’été 2020.
Dans un premier temps, il s’agissait d’améliorer la navigabilité. Un nouveau bras de digue a vu le jour, dans un but précis : « Créer un bassin tout plat, explique l’élu Hervé Menchon. Normalement, la voile est une activité météo-sensible et là , on déjoue les aléas météorologiques puisque quel que soit le temps, les stages d’apprentissage ne seront plus annulés. »
Du merlan et du poulpe observés dans le bassin
Les travaux ont également servi à assainir la qualité des eaux en réduisant le phénomène d’envasement dans ce bassin construit dans les années 1970. Des buses d’avivement ont ainsi été creusées dans les digues afin de réoxygéner et redonner vie au plan d’eau. Cela a créé un « corridor naturel » et permis à « la biodiversité de s’y réinstaller ».
Plus d’une cinquantaine de nurseries à poissons ont été placées sous les pontons, et ce, avant même la tenue des Jeux olympiques. « Ces nurseries sont vivantes, occupées, se réjouit l’élu marseillais en charge de la mer. Les poissons viennent du large, ils entrent par les buses, ils sont là et se reproduisent déjà . »
Un inventaire complet doit être établi, mais Hervé Menchon assure que du merlan et du poulpe ont été observés dans le bassin, ainsi que des espèces végétales type algues.
« Aujourd’hui, on se retrouve sur un bassin vivant, comme c’est le cas au large, explique encore l’élu municipal. Donc on espère qu’il y aura une école intéressée pour mener, en plus des activités nautiques, un projet d’aire marine éducative (AME) sur ce stade nautique. En 2024, on a déjà atteint l’objectif qui avait été fixé pour 2026, en doublant le nombre de ces AME. Donc on pourra que faire mieux à l’avenir. »
Le traitement des eaux usées également amélioré
Reste à trouver une structure référente désireuse de mettre en place ce projet éducatif à destination des scolaires… et attribuer un budget.
Enfin, un avaloir à déchets (en cas de fortes pluies) et un nouveau collecteur des eaux pluviales (avec rétention et récupération des macro-déchets) ont été installés. Cela doit permettre d’améliorer le traitement de ces eaux pluviales et d’éviter leur déversement en mer. Un point non négligeable alors que les fermetures des plages marseillaises une fois l’été venu étaient nombreuses à cause de la qualité de l’eau.
Benoît GILLES
Cette semaine, Le Méridional vous emmène dans une visite guidée en six épisodes.
> Lundi, nous présentions la transformation totale du site nautique du Roucas Blanc.
> Mardi, vous découvriez son nouveau visage
> Hier, nous partions dans les coulisses du Centre municipal de voile
> Demain, pour le quatrième volet, le pôle France de voile nous ouvre ses portes
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