Sur le podium des trois premières compétitions internationales de sabre cette saison, Sébastien Patrice accède à la première place du ranking mondial, après avoir décroché l’argent dimanche à Tunis.
Au sommet de la planète sabre ! Le Marseillais Sébastien Patrice s’est réveillé ce lundi matin dans la peau du numéro 1 mondial de sabre. Une première pour le gamin d’Éoures de 24 ans, qui ne cesse de progresser.
« Je suis dans une période de ma carrière où je cherche à être numéro 1 au classement mondial. Je m’en sens capable », nous avait-il confié fin novembre. Le voilà tout en haut.
Du jamais vu pour un Français dans cette discipline qui a pourtant vu Jean-François Lamour décrocher deux titres olympiques (1984, 1988). Pour la petite histoire, il dépasse même son actuel coach, Vincent Anstett, ancien numéro 2 mondial, en 2016.
La régularité récompensée
Toujours vêtu d’un maillot de l’OM sous sa cuirasse et véritable mordu du club olympien, Sébastien Patrice monte sur la plus haute marche du ranking de la Fédération internationale d’escrime grâce à sa régularité. Après ses victoires en coupes du monde à Madrid en mai et à Oran en novembre, médaillé de bronze à Orléans début décembre, le Provençal a enchaîné un nouveau podium ce dimanche.
À Tunis (Tunisie), il a remporté l’argent, s’inclinant en finale (15-12) face au Coréen Park Sangwon, champion olympique par équipe l’été dernier à Paris.
« Il a encore réalisé une super compétition, remarque son père Philippe Patrice, qui a suivi leurs matchs à distance. Voir Sébastien numéro 1 mondial est incroyable ! »
Les deux frères Patrice dans le top 10 mondial
C’est un père de famille comblé aujourd’hui, puisque ses deux garçons figurent dans le top 10 mondial : l’aîné Jean-Philippe (27 ans), vainqueur de la première coupe du monde de sa carrière à Orléans le mois dernier, grimpe à la dixième place du ranking FIE, après sa 11e place à Tunis dimanche.
Cet avènement valide totalement le choix qu’ils ont fait en septembre 2023 : en compagnie d’un autre sabreur, Maxime Pianfetti, les frères Patrice avaient quitté l’Insep pour rejoindre leur coach Vincent Anstett dans une structure dans la capitale. Un pari jugé risqué alors que se profilaient quelques mois plus tard les Jeux olympiques de Paris.
« On a pris nos carrières en main, on savait que c’est là où on avait le plus de chances de performer, où on se sentait le mieux, décrivait fin novembre Sébastien Patrice. L’histoire nous aura donné raison, tout du moins la saison dernière. On sait qu’on n’a pas du tout atteint notre potentiel maximal avec Vincent. On est super confiant pour la suite. On continue à travailler dans l’optique de s’améliorer, toujours. »
Les Patrice sont en pleine forme et confirment qu’ils sont bien les deux meilleurs sabreurs du moment. Malgré ce statut, les médaillés de bronze aux Jeux olympiques de Paris (par équipe) ont toutes les peines du monde à trouver des sponsors…
Benoît GILLES