Ce vendredi, l’entraîneur de l’OM Roberto De Zerbi s’est montré dithyrambique sur son attaquant Neal Maupay. Son équipe affrontera Rennes samedi (21h05), pour la 17e journée de Ligue 1, un nouveau « match difficile ».
Invaincu depuis deux mois, l’OM regarde plus que jamais devant au classement que derrière. Très large vainqueur du Havre dimanche dernier (5-1), l’Olympique de Marseille campe un joli dauphin (33 points) du PSG, à sept longueurs du leader après seize journées. Et devance Monaco de trois unités.
Présent ce vendredi en conférence de presse à la veille du déplacement à Rennes, le coach italien Roberto De Zerbi a loué les qualités de son attaquant de pointe, Neal Maupay… Son concurrent Elye Wahi appréciera. Le Mister évoque aussi ce mois trouble de mercato, l’arrivée de Luiz Felipe Ramos en défense ou encore la promotion de Medhi Benatia. Sans oublier les retrouvailles de l’OM avec Jorge Sampaoli, arrivé sur le banc breton mi-novembre. Interview.
Ce match à Rennes offrira des retrouvailles avec un ancien coach, Jorge Sampaoli. Quel regard portez-vous sur l’un de vos prédécesseurs ?
Sampaoli est un grand entraîneur, il a obtenu de bons résultats ici à Marseille. Ça va être un match difficile avec une équipe forte qui se renforce avec deux bons joueurs (Seko Fofana et Brice Samba, Ndlr). Le match sera difficile pour tout le monde, ce sera un test important, on veut continuer sur cette lancée. On sait que ce qu’on a fait jusqu’ici, ça ne compte pas s’il n’y a pas la continuité dans les résultats. On ne veut rien calculer. Il faut courir, marquer des buts et ne pas en encaisser.
« Luiz Felipe Ramos fort, jeune et expérimenté. Il faudra du temps, comme pour Rabiot, sans trop forcer »
L’OM a enregistré l’arrivée d’un défenseur cette semaine, Luiz Felipe Ramos. Que pensez-vous de ce renfort ?
Je suis très content, il fort, jeune et expérimenté. Il faudra du temps, comme pour Rabiot, sans trop forcer. Il a de l’enthousiasme. Il peut jouer aux trois postes dans une défense à trois. C’est un défenseur central avec beaucoup de qualités.
Entre les rumeurs, les arrivées, les possibles départs, comment vivez-vous cette période de mercato ?
Je n’ai pas mal à la tête plus que d’habitude. On doit renforcer l’équipe et ne pas l’affaiblir. Ceux qui jouent et qui jouent bien, comme Rongier, ne doivent pas partir. Sinon, on va ralentir. Parfois pour se renforcer, il faut vendre. Après quand on vend, on peut acheter encore plus fort, mais ce n’est pas le moment. Je ne pense pas que c’est ce qu’il se passera.
Mercredi, Mehdi Benatia a aussi été promu au poste de Directeur du football au sein du club. Quel est son rôle ?
Medhi est déterminant, il l’a été pour que je vienne, avec Pablo (Longoria). Je travaille avec lui, il fait les choses rapidement. Avec lui, il n’y a rien à pousser, c’est lui qui pousse. Il est ambitieux, il comprend beaucoup le football. Il est vrai, direct, j’aime ces personnes-là.
« On va dans la bonne direction, car on a une identité mentale forte »
Vous avez changé votre système de jeu après la trêve internationale de novembre ; depuis, l’OM ne perd plus. Êtes-vous satisfait du niveau de votre équipe ?
Il nous manque encore beaucoup de choses. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui sont déjà là. Je m’attends à voir encore dix ou quinze matches de ce niveau avant de voir une équipe plus forte. On va dans la bonne direction, car on a une identité mentale forte.
Ces dernières semaines, vous avez dit plusieurs fois qu’il fallait marquer davantage. Est-ce que marquer cinq buts, comme dimanche dernier contre Le Havre (5-1) est conforme à vos standards ?
Cinq, quatre, six, trois, peu importe le nombre de buts ; je veux commander le jeu et quand on fait ça il faut tirer, générer des occasions pour marquer. On doit avoir la responsabilité quand on est un joueur offensif de l’OM. Il faut au moins dix buts et dix passes décisives pour un joueur offensif de l’OM. C’est important !
« Neal est un joueur que je voudrais toujours avoir. Et tant que je serai ici, je voudrai l’avoir avec moi, qu’il joue ou qu’il ne joue pas »
Justement, Neal Maupay a encore marqué, de la tête. En quoi il est important pour vous, par son activité, par le fait qu’il parle beaucoup sur le terrain ?
Neal est le joueur parfait. Tout le monde voudrait en avoir un dans son équipe. Ce n’est pas un joueur qui marquera vingt buts, mais entre ses buts, ses passes, son engagement, son leadership, il est vraiment un joueur que je voudrais toujours avoir. Et tant que je serai ici, je voudrai l’avoir avec moi, qu’il joue ou qu’il ne joue pas. Si je le vois sur la feuille de match, je me sens mieux.
Pierre-Emile Hojbjerg, absent le week-end dernier, est-il de retour ? Que vous apporte-t-il dans le collectif ?
Comme Maupay, il te donne tout. Il a le jeu, l’expérience, la personnalité, le jeu sans ballon, ses échanges avec Rabiot. Ils sont capables d’inverser leurs rôles aussi, c’est un des secrets de cette équipe. Il sera là demain. À 100% ? À 110%.
Recueilli par Benoît GILLES
SUR LE MÊME SUJET