Le député LFI Sébastien Delogu comparaissait ce mardi pour « violences aggravées » lors d’un blocus devant un lycée en 2023. L’élu conteste fermement les accusations, tandis que le parquet a requis six mois de prison avec sursis.
L’affaire avait déjà enflammé les réseaux sociaux. Ce mardi 7 janvier, elle s’invite au tribunal correctionnel de Marseille. Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône, est accusé de coups de pied portés à deux agents du lycée Saint-Exupéry lors d’un blocus contre la réforme des retraites, le 10 mars 2023.
Retour en mars 2023. Le pays s’enflamme autour de la réforme des retraites. Devant le lycée Saint-Exupéry, des élèves tentent un blocus. La situation dégénère. Le proviseur adjoint et une CPE accusent Sébastien Delogu d’avoir usé de son écharpe tricolore pour s’imposer… et de ses pieds pour frapper. A la barre, le député raconte une tout autre histoire : celle d’un élu venu apaiser les esprits après avoir vu « un élève ceinturé et traîné au sol par un adulte ».
Les images de vidéosurveillance projetées à l’audience n’ont pas permis d’identifier formellement le député. Mais le parquet a requis six mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros, estimant que « l’absence de reconnaissance » du prévenu et les conséquences pour les victimes, « traînées dans la boue », justifiaient une sanction. « Il y a une nécessité d’exemplarité quand un élu met en avant son écharpe tricolore », a plaidé le ministère public. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 14 février prochain.
N.K.