Le préfet Christophe Mirmand rejoint le cabinet de Manuel Valls

Christophe Mirmand quitte la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour devenir directeur de cabinet de Manuel Valls, ministre des Outre-mer.

Après plus de quatre ans à la tête des services de l’État en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Mirmand s’apprête à quitter la région pour prendre les rênes du cabinet de Manuel Valls, nouveau ministre des Outre-mer. Cette nomination devrait être officialisée lors du Conseil des ministres du 3 janvier 2025.

Christophe Mirmand entamera à Paris un nouveau chapitre dans une fonction qui le ramène dans un domaine qu’il connaît bien. Il a notamment été directeur de cabinet du préfet de la Guadeloupe de 1990 à 1992, avant de rejoindre le cabinet du directeur général de la police nationale.

Diplômé de l’ENA en 1988 (promotion « Michel de Montaigne »), il a alterné entre fonctions préfectorales et postes stratégiques dans l’administration centrale. En 2008, il a occupé le poste de directeur de la modernisation et de l’action territoriale au ministère de l’Intérieur, renforçant ainsi sa maîtrise des rouages de l’État.

Avant son arrivée à Marseille, Christophe Mirmand était déjà familier de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il a exercé comme secrétaire général de la préfecture du Var entre 1999 et 2001, avant de devenir préfet des Alpes-Maritimes de 2012 à 2013. Au début des années 2000, il a occupé le poste de directeur général des services de Nicolas Sarkozy, alors président du Conseil général des Hauts-de-Seine (2002-2006).

Un mandat marqué par des dossiers sensibles

Nommé préfet de région le 29 juillet 2020, en plein chaos sanitaire, Christophe Mirmand a été confronté à des défis d’envergure. Gestion de la crise du Covid-19, pilotage du plan « Marseille en grand », Jeux olympiques : autant de dossiers qui ont jalonné son mandat. Reconnu pour son calme et son aptitude au dialogue, il a su naviguer dans des contextes souvent tendus.

À l’échelle nationale, la durée de ce mandat de préfet n’a rien d’inhabituel. Depuis la réforme de la haute fonction publique, les préfets ne peuvent dépasser cinq ans consécutifs dans un même poste, une limite que Christophe Mirmand avait lui-même rappelée dans une interview en septembre dernier.

Ce départ laisse en suspens le nom de son successeur, qui devra reprendre des dossiers complexes laissés en héritage. Parmi eux : le déploiement du plan « Marseille en grand » et les initiatives liées au logement, à l’écologie urbaine et à la sécurité. La région, marquée par de nombreux enjeux économiques et sociaux, devra bénéficier d’une continuité dans l’action publique.