Ces médailles des Jeux olympiques 2024 déjà abîmées

À l’image du nageur aixois du CN Marseille Clément Secchi, plusieurs athlètes internationaux médaillés cet été aux Jeux olympiques ont publié sur les réseaux sociaux des photos de leur médaille de bronze en piteux état. Paris 2024 promet de les remplacer.

Le comité d’organisation de Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024 a tenu mi-décembre son ultime conseil d’administration, présentant un excédent de près de 27 millions d’euros (pour 4,5 milliards de budget final). Mais avant de clore définitivement son grand livre d’ici quelques semaines, le Cojop va devoir gérer un énième problème.

Plusieurs athlètes médaillés cet été aux JO ont fait part, sur les réseaux sociaux, de l’état de délabrement de leur breloque. Ce samedi, c’est le dossiste Yohann Ndoye Brouard qui a posté sur X sa médaille de bronze acquise avec le relais français du 4x100m 4 nages, comme si elle avait été souillée dans la terre.

La médaille « peau de crocodile » de Clément Secchi

Ces images faisaient écho à celle d’un autre membre du relais bronzé : le papillonneur aixois Clément Secchi, sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille, avait posté la sienne dans une story Instagram. Avec ce commentaire ironique : « Peau de crocodile Â».

Si certains Twittos ne semblent pas étonnés du fait du « mélange de métaux Â» nécessaire à leur confection, d’autres y vont de leur conseil en ménage : « Il faut la nettoyer avec du miroir ou du vinaigre blanc mélangé avec de l eau et essuyer avec un chiffon doux Â».

À vrai dire, les plaintes avaient commencé seulement quelques jours après la fin des Jeux : l’Américain Nyjah Huston, 3e de l’épreuve de skateboard (street), s’inquiétait de la détérioration déjà avancée de sa récompense olympique : « Ces médailles olympiques ont l’air bien quand elles sont neuves, mais après les avoir laissées reposer sur ma peau avec un peu de sueur pendant un petit moment, puis avoir laissé mes amis les porter pendant le week-end, elles ne sont apparemment pas d’aussi haute qualité qu’on pourrait le penser ».

Le Californien, à grand renfort de photos, avait asséné à propos de sa médaille : « L’impression qu’elle revient de la guerre Â».

La médaille « peau de crocodile » de Clément Secchi, que le nageur du CNM a postée sur Instagram.

Paris 2024 assurait dès cet été « systématiquement » remplacer les médailles endommagées

Cet objet, évidemment le plus convoité des Jeux, a été dessiné par la maison de joaillerie Chaumet, entreprise de luxe du groupe LVMH, et fabriqué avec un morceau d’acier (18 grammes de fer puddlé) de la Tour Eiffel. Chaque médaille devait « glorifier le couronnement des athlètes Â», avait expliqué Benoît Verhulle, le treizième chef d’atelier de Chaumet, début février dernier. Au total, 5084 médaillées ont été fabriquées par la Monnaie de Paris.

Pour désamorcer la polémique cet été, le Cojop de Paris 2024 avait immédiatement assuré travailler « en étroite collaboration avec la Monnaie de Paris, l’institution chargée de la production et du contrôle qualité des médailles ». Le comité d’organisation expliquait également que toutes « les médailles endommagées seront systématiquement remplacées par la Monnaie de Paris et gravées à l’identique des originales Â».

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