Les BYers terminent l’année 2024 par un ultime choc face à Caen à l’occasion de leur premier match de la saison au Palais des sports de Marseille ce vendredi soir (20h).
À l’initiative de la Ligue nationale de basket, les « Journées de Noël » occupent le terrain en ces périodes de fin d’année, et permettent chaque saison au Fos Provence Basket d’offrir un joli cadeau au public marseillais en délocalisant un de ses matchs au Palais des sports de Marseille.
Les BYers seront donc de retour en terre phocéenne ce vendredi soir pour affronter Caen dans un contexte toujours « compliqué », comme l’a reconnu l’entraîneur Rémi Giuitta. Vainqueurs face à Antibes il y a deux semaines (83-82), les Provençaux n’ont pas réussi à enchaîner vendredi dernier sur le parquet du HTV, battus 84-80. De plus, Mamadou « Petit » Niang à peine revenu n’a pas pu s’entraîner hier, cloué au lit.
Attendus dans le money-time
Face à une équipe de Caen qui affiche un solide bilan (10 victoires, 7 défaites, 7e de Pro B) et un collectif bien huilé, les Fosséens sont toujours sur le fil du rasoir, mais restent déterminés à relever la tête pour de bon.
« Malgré la défaite de vendredi dernier, il y a du mieux au fil des semaines et des matchs, a déclaré l’intérieur Vincent Vent hier après l’entraînement. Le dernier est frustrant parce qu’on était devant, on a fait une super première mi-temps mais on a pas su continuer jusqu’au bout. Ils ont aussi mis de gros tirs. Il y a de la frustration mais on va essayer de rattraper le coup face à Caen. »
Comme lors des deux derniers matchs, l’issue pourrait encore se disputer dans le money-time, les cinq dernières minutes où tout peut encore se jouer. Il faudra avoir les nerfs solides et se souvenir des petites erreurs commises à Hyères-Toulon, une remise en jeu tardive, un lancer-franc donné, qui ont coûté cher au bout du compte.
Pour Rémi Giuitta, l’enchaînement des blessures a retardé son groupe dans la cohésion, un élément essentiel dans ces moments décisifs, qui font qu’un match se gagne ou se perd.
« On manque de vécu collectif, d’habitude, de réponse collective. Tout ça, ça se construit depuis le mois d’août. Or la vérité c’est que depuis, on n’a pas eu deux semaines d’affilée avec le même effectif et on n’a jamais fait deux matchs avec la même équipe, a-t-il rappelé. Il y a un joueur qui part, l’autre qui revient… Ce ne sont pas des excuses, mais cette instabilité fait que lorsque tu es dans le dur, au lieu de régler le problème en un regard pour repartir de l’avant, là , dès qu’il y a un petit grain de sable dans la machine, elle s’enraye très vite, et on n’a pas le vécu collectif de sortir de cette mauvaise spirale. »
Bien finir 2024
Les Fosséens vont également être testés dans leur agressivité et leur intensité face à une équipe de Caen qui n’a de promu que le nom. Le Palais des sports de Marseille aura également son rôle de sixième homme à jouer pour ce dernier grand rendez-vous de 2024 que les BYers espèrent conclure sur une bonne note.
« C’est une équipe promue mais qui a beaucoup d’expérience mine de rien, avec des joueurs qui connaissent le championnat, ça joue dur. Il ne faut surtout pas les sous-estimer, au contraire. Il faut prendre ça comme un gros match, surtout à la maison pour notre première de la saison à Marseille. Gagner avant le break, c’est toujours important, donc on va tout donner », a conclu Vincent Vent.
Romain DAVESNE
Fos-sur-Mer – Caen
18e journée de Pro B.
20h, Palais des sports de Marseille.
AUTOUR DU MATCH
La première à domicile de Brandon Young
Le nouveau meneur fosséen, venu remplacer Illia Sydorov, a disputé son premier match à Toulon vendredi dernier, mettant un terme à un imbroglio administratif qui a duré près de trois semaines. Une première sortie encourageante à 10 points, 4 passes décisives et 2 interceptions en 30 minutes.
« Il va nous apporter, il l’a déjà montré face au HTV. Il a des qualités. C’est un joueur complètement différent d’Illia Sydorov, qui a déjà plus d’expérience, plus de justesse qui est très bon dans le drive, capable de faire jouer les autres aussi. Il arrive dans une période un peu difficile. Il a aussi besoin d’être dans un bon collectif pour s’exprimer. Il faut l’intégrer dans des systèmes, créer des affinités de jeu, c’est ce qui est compliqué en ce moment », a déclaré Rémi Giuitta. Ce sera donc sa première « à domicile » ce soir.
La clé du match : la bataille au rebond
Caen s’est fait une spécialité dans l’exercice en gobant près de 39 rebonds en moyenne par match (quatrième meilleure moyenne de Pro B). Les Fosséens ont quant à eux affiché des lacunes dans ce domaine même si les retours de Junior Etou et Mamadou « Petit » Niang ont permis de corriger le tir. Il faudra aussi être particulièrement vigilant face à la capacité des Normands à gober des rebonds offensifs, 13.5 en moyenne par match !
La première étouffante de Stéphane Eberlin
Le coach de Caen a déjà réussi un joli coup à son actif au Palais des sports de Marseille. C’était il y a presque onze ans, le 17 janvier 2014, lorsqu’il était venu s’imposer avec Souffelweyersheim, alors promu lui aussi en Pro B. Déjà fidèle à sa philosophie de jeu, les Alsaciens avaient opposé une défense de zone fermée à double tour qui avait fait déjouer les Fosséens. L’incroyable 6/6 à 3-points de Jérémy Tschamber avait fait le reste (67-72).