Entre ferveur populaire et mécénat local, le chantier de restauration de Notre-Dame-de-la-Garde prendra son envol à la Chandeleur 2025. Une aventure patrimoniale et spirituelle, portée par les Marseillais et leurs partenaires, pour redorer l’icône de la ville.
Un éclat d’or pour l’âme marseillaise. Alors que Paris célèbre la renaissance de Notre-Dame, Marseille s’apprête à raviver sa Bonne Mère. Plus qu’une restauration, c’est une opération symbolique pour rendre tout son éclat à ce phare spirituel et patrimonial de la cité phocéenne. À Marseille, tout le monde lève les yeux vers elle, et cette fois, c’est elle qui réclame de l’attention.
Ce 9 décembre, fête de l’Immaculée Conception, le diocèse de Marseille annonce le démarrage des travaux pour février 2025, une date soigneusement choisie. « Nous lancerons les travaux le 2 février, pour la Chandeleur, un jour qui unit les Marseillais autour de leurs traditions », explique le père Xavier Manzano, vicaire général. Un chantier ambitieux, prévu jusqu’au 8 décembre, jour de la Nativité de la Vierge, afin de restaurer le clocher, redorer la célèbre statue avec pas moins de 30 000 feuilles d’or et installer un nouvel éclairage intérieur.
1,1 million d’euros collectés pour un projet à 2,8 millions
Pour parvenir à ce chantier pharaonique, il aura fallu réveiller l’âme généreuse de la ville. Et les chiffres parlent : 1,1 million d’euros collectés sur les 2,8 millions nécessaires. La campagne « Je soutiens la Bonne Mère », savamment orchestrée, a su toucher au cœur.
Des milliers de Marseillais, pèlerins et touristes ont répondu à l’appel, entre dons en ligne et chèques symboliques. « Cette mobilisation illustre l’amour profond des gens pour ce monument, bien au-delà des frontières de Marseille », se réjouit le père Olivier Spinosa.
Mais la Bonne Mère ne doit pas sa future splendeur qu’à la foi des fidèles. Le tissu économique local a également mis la main au portefeuille. L’Olympique de Marseille a ouvert le bal des mécènes, suivi par des commerces et artisans de renom. Des maisons emblématiques comme Escoffier (santon), Pellegrin & fils (médaillon), Charlet/Frojo (bijoux), Château Calissanne (cuvée spéciale), huiles d’olive Coulomb et la savonnerie Fer à Cheval ont également répondu présent.
À la caisse, certains Marseillais ont arrondi leurs tickets d’un euro pour alimenter le chantier, tandis que des maisons emblématiques ont rivalisé d’inventivité : un santon exclusif, des bijoux en or, une cuvée spéciale ou encore un savon à son effigie. « Ces initiatives sont autant de clins d’Å“il au patrimoine local », souligne Edouard Detaille, responsable du mécénat.
Rester mobilisés
Et sur les échafaudages ? Ce seront les mains expertes des entreprises Girard, Gohard ou encore Protibat qui s’affaireront pour rendre à la statue sa splendeur, de la pierre au cuivre, sans oublier la protection contre la foudre et l’éclairage intérieur.
Les défis restent nombreux, notamment pour boucler le budget. « Nous avons encore besoin du soutien des collectivités et de nouveaux partenaires », rappelle Edouard Detaille. Chaque don, chaque geste, chaque produit vendu rapproche un peu plus la Bonne Mère de son nouveau manteau doré. Un chantier à l’image de Marseille : solidaire, bouillonnant et profondément ancré dans ses racines.
Comment participer à la restauration de la Bonne Mère ?
- Offrez une feuille d’or. Un don de 50 € (soit 17 € après déduction fiscale) correspond à une feuille d’or pour redorer la statue.
👉 Faites votre don sur www.jesoutienslabonnemere.com ou par chèque à l’ordre de ADM, à envoyer à :
Archevêché de Marseille – Campagne Bonne Mère
14 place Edon, 13284 Marseille Cedex 07 - Dons par SMS – Contribuez avec 5 € en envoyant un SMS au 92013.
- Pour les entreprises et commerçants – Contactez mecenat@adm13.fr pour mettre en place l’arrondi à 1 € ou pour d’autres formes de soutien.
- Reconnaissance des donateurs – À l’issue de la campagne, tous les noms des donateurs seront inscrits sur un ex-voto en forme de cÅ“ur, placé aux pieds de la statue de la Bonne Mère dans la basilique.