Le Conseil de la Métropole Aix-Marseille-Provence doit voter ce 5 décembre une extension du service de vélos électriques LeVélo. Avec 4 600 vélos et 300 stations prévues pour 2025, le dispositif promet une meilleure couverture de la ville, notamment dans les quartiers Nord et Est.
Lancé fin 2022 pour remplacer les vélos bleus sans assistance électrique de JC Decaux, le service LeVélo va doubler sa flotte en 2025.
De 2 000 vélos aujourd’hui, la Métropole prévoit d’atteindre 4 600 bicyclettes électriques disponibles en libre-service. Ce développement s’accompagne d’un élargissement significatif du réseau de stations, qui passera de 200 à 300.
Selon la Métropole, cette extension permettra de couvrir 70 % de la population marseillaise, contre 45 % actuellement, avec une station à moins de 300 mètres des domiciles concernés. Une promesse qui cible notamment les quartiers Nord et Est, historiquement sous-dotés en infrastructures de mobilité douce.
Des chiffres en hausse malgré des débuts compliqués
Le service, opéré par Inurba Mobility et Fifteen, a connu des difficultés lors de son lancement, entre vélos en panne et stations sous-dimensionnées dans l’hypercentre. Mais les derniers chiffres témoignent d’un succès croissant : en octobre 2024, LeVélo a enregistré 457 431 trajets, soit plus du double des 223 882 trajets comptabilisés un an plus tôt.
Cette hausse reflète un engouement pour ce moyen de transport, qui répond à des attentes écologiques et pratiques, dans une ville où la voiture domine encore largement les déplacements quotidiens.
Encore bon nombre de défis à relever
Si cette extension marque une étape majeure, des défis restent à relever. L’entretien des vélos électriques, leur répartition entre les stations et la gestion des flux dans l’hypercentre nécessiteront une organisation renforcée. Les usagers signalent encore des problèmes de disponibilité en heure de pointe, malgré les améliorations promises par les opérateurs.
La réussite du projet dépendra également de son adoption dans les quartiers périphériques, où l’usage du vélo est moins ancré. Sans infrastructures cyclables adaptées et sécurisées, les habitants ne passeront pas au vélo. Dans un contexte de pression sur la qualité de l’air et de congestion automobile, LeVélo s’inscrit dans une stratégie plus large de mobilité durable portée par la Métropole.