En réalisant un penalty en fin de match, Mason Greenwood a offert la victoire à l’OM ce dimanche soir (2-1), dans le choc de la 13e journée de Ligue 1. Les Olympiens reviennent à égalité avec Monaco et montent à la deuxième place.
Pendant longtemps, très longtemps, les 64 277 spectateurs du Vélodrome ont dû se demander si le « syndrome » Vélodrome n’allait pas encore frapper leurs joueurs préférés.
Bousculés dans un premier quart d’heure où ils avaient du mal à sortir de leur moitié de terrain, les Olympiens ont finalement mis un terme à une série de deux revers consécutifs pour renverser Monaco, un concurrent pour le podium en Ligue 1, donc pour une place directe en Ligue des champions.
Le stade pouvait entrer en fusion au terme d’un match terriblement emballant, disputé, parfois haché : mené au score en fin de première période, l’OM a fait tomber Monaco, patiemment, méticuleusement, jusqu’à la libération offerte par Mason Greenwood. L’ailier anglais n’a pas tremblé pour transformer le penalty accordé, après visionnage de la VAR, en toute fin de temps additionnel (89), sur une main du défenseur Salisu.
Trois points qui valent cher
Joueurs et staff au complet ont alors communié, comme aux plus grandes heures, avec le peuple olympien, saluant les deux virages et s’offrant un tour d’honneur mérité.
Car, malgré un bilan encore déficient à domicile (deuxième succès en six matchs), l’OM marque trois points qui valent cher : les coéquipiers de Balerdi, non contents de combler l’écart au classement avec l’ASM (26 points chacun), deviennent le dauphin du leader incontesté, le PSG (33 points).
A la pause, pourtant, Monaco faisait la course en tête. Ils avaient profité d’une erreur de Valentin Rongier, pourtant prépondérant une semaine plus tôt dans le succès à Lens : à nouveau titularisé dans l’entrejeu, le numéro 21 ratait une passe anodine en retrait. Le contre éclair aboutissait dans les pieds de Golovine, qui trompait Rulli (0-1, 41).
Un pressing de tous les instants récompensé
Cette bourde, payée cash, contrastait avec la domination jusqu’alors stérile des Olympiens (61% de possession). La même rengaine se faisait jour durant la pause : étaient-ils inhibés dans leur stade, eux qui sont bien brillants en déplacement ? Ont-ils peur du jugement de leurs propres supporters ?
Au retour des vestiaires, les hommes de ”RDZ” ne relâchaient pas leur étreinte. Ils poursuivaient leur pressing et se montraient plus dangereux. À l’image de Neal Maupay qui se démenait à la pointe de l’attaque et qui chipait un ballon de la tête, malgré son mètre 71. Idéalement placé, Luis Henrique était récompensé de ses nombreux efforts et égalisait, à la fois heureux et surpris d’ouvrir le score, de la tête lui aussi (1-1, 53).
Greenwood en patron
Un puissant Aux armes donnait alors une chaleur encore plus brûlante à cette rencontre. Greenwwod obligeait le portier adverse, Radoslaw Majecki, à une parade (63). Le gardien de l’OM, Geronimo Rulli, n’était pas en reste, notamment face à Minamino (80).
Alors que les décisions de l’arbitre, Clément Turpin, étaient comme de coutume disséquées et contestées par tout le stade, le tournant est finalement intervenu de l’arbitre vidéo. Si un coup franc avait d’abord été attribué pour une main de Salisu sur un centre de Murillo le long de la ligne de but adverse, la VAR accordait un penalty.
En patron, Mason Greenwood prenait à contre-pied Majecki (2-1, 89), inscrivant son 9e but de la saison. Arrivé cet été, escorté par la controverse de son passé personnel, l’Anglais est aujourd’hui le deuxième meilleur buteur de Ligue 1, à une longueur de Bradley Barcola.
Et tout le Vélodrome s’enflamma, heureux de retrouver le goût de la victoire.
Benoît GILLES
OM 2 – Monaco 1
Stade Vélodrome. Arbitre : Clément Turpin.
Spectateurs : 64 277.
Buts – OM : Luis Henrique (53), Greenwood (89).
Monaco : Golovine (41).
Avertissement – Monaco : Vanderson (90+3).
OM : Rulli – Murillo, Balerdi (cap.), Kondogbia, Garcia (Merlin, 60) – Rongier, Hojbjerg, Rabiot – Greenwood (Nadir, 90+3), Maupay (Wahi, 74), Luis Henrique.
Entraîneur : Roberto De Zerbi.
Monaco : Majecki – Vanderson, Singo, Salisu, Mawissa – Zakaria (cap.), Magassa – Akliouche, Ben Seghir (Minamino, 68), Golovin (Ouattara, 75) – Balogun (Embolo, 68).
Entraîneur : Adi Hütter.