À Marseille, la Chapelle Saint-Just renaît en espace moderne et partagé

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Sous les voûtes de l’ancien couvent des sœurs hospitalières de Saint-Augustin, le promoteur Rise fait vibrer une nouvelle partition. À Saint-Just, dans le 13e arrondissement de Marseille, un joyau du XIXe siècle renaît en 26 logements et un espace de coworking niché dans une chapelle réhabilitée.

Il y a des bâtiments qui refusent l’oubli. La Chapelle Saint-Just, blottie au cœur du 13e arrondissement de Marseille, en fait partie. Autrefois couvent des sœurs hospitalières de Saint-Augustin, l’édifice a traversé les époques, laissant les ans éroder sa grandeur.

Mais à l’automne 2024, un souffle de modernité vient raviver ses pierres grâce à Rise, jeune acteur marseillais de la réhabilitation à impact social et écologique.

Après 16 mois de travaux et un investissement de 8 millions d’euros, le site s’est métamorphosé en 26 appartements. L’ancien sanctuaire n’a pas seulement été rénové : il a été réimaginé. Au cœur du projet, une chapelle de 200 m², coiffée d’une nef culminant à 14 mètres de hauteur, accueille désormais un espace atypique de coworking et de rencontres. Une manière audacieuse d’ancrer ce lieu chargé d’histoire dans une nouvelle ère.

Des détails qui racontent une histoire

Le respect du patrimoine n’a pas été qu’une formule. Rise a préservé l’âme des lieux : la façade classée remarquable et ses 60 m² de vitraux ont retrouvé leur éclat sous les mains d’un artisan marseillais, Dominique Imbert, maître verrier marseillais renommé. Fondateur de l’Atelier Vitraux Imbert en 1980, il est reconnu pour son expertise en création et restauration de vitraux, avec des réalisations notables dans des édifices tels que la basilique du Sacré-Cœur à Marseille.

À l’intérieur, les murs porteurs imposent leur silhouette massive, devenant autant de contraintes que de prétextes à la créativité architecturale. Chaque appartement conserve ainsi des éléments originaux, des touches qui murmurent les récits passés.

Pour Ludovic Herrero et Dasha Salnikova, fondateurs de Rise, la démarche dépasse la pierre. « Nous réhabilitons bien plus que des bâtiments : nous créons des espaces de vie pérennes, capables de conjuguer émotions et praticité.« 

Avec La Chapelle Saint-Just, Rise entend redéfinir le vivre-ensemble. En mettant à disposition des habitants un espace collectif, l’entreprise ambitionne de rompre avec l’isolement et de réinventer le home-office dans un cadre qui inspire. Le projet s’inscrit dans une dynamique d’avenir, bénéficiant de dispositifs comme le Pinel ancien et le Déficit Foncier pour des logements aux loyers plafonnés.

L’Hôtel de Cabre livré en 2025

L’entreprise poursuit également un autre chantier emblématique à Marseille : la réhabilitation de l’Hôtel de Cabre, la plus vieille maison de la ville, construite en 1535 près du Vieux-Port. Débutés à l’été 2024, les travaux sur cette façade classée Monument Historique se prolongeront par la rénovation complète des quatre logements et du commerce situés au rez-de-chaussée, eux aussi inscrits au titre des Monuments Historiques. La livraison est prévue pour la fin 2025.

« Préserver ce monument symbolique exige de conjuguer tradition artisanale et innovation, explique Ludovic Herrero. Nous avons été confrontés au défi d’améliorer drastiquement la performance énergétique du bâtiment tout en respectant les contraintes imposées par l’Architecte des Bâtiments de France. »

Avec l’ambition de multiplier les projets audacieux, Rise s’apprête à élargir son équipe dès 2025 pour accélérer son développement, notamment dans des initiatives de coliving et de coworking.