Lors de la cérémonie de remise des prix 2024 de CNRS Biologie et de la Fondation CNRS, Baptiste Libé-Philippot et Simon Nougaret, chercheurs marseillais, ont été distingués pour leurs travaux novateurs en biologie et neurosciences. Une soirée à Paris, un éclairage sur Marseille.
Le Campus Gérard Mégie à Paris s’est transformé en temple de la recherche, accueillant les espoirs et piliers de la biologie contemporaine. À l’occasion de la remise des prix de CNRS Biologie et de la Fondation CNRS, mercredi 6 novembre 2024, deux scientifiques marseillais se sont distingués.
Baptiste Libé-Philippot et Simon Nougaret, respectivement chercheurs à l’Institut de biologie du développement de Marseille (IBDM) et à l’Institut de neurosciences de la Timone (INT), ont été honorés pour leurs travaux qui résonnent bien au-delà des murs de leurs laboratoires.
Baptiste Libé-Philippot explore l’évolution neuronale
Lauréat du Prix Claude Paoletti, Baptiste Libé-Philippot n’est pas un chercheur comme les autres. Formé à l’École normale supérieure, il a poursuivi sa quête de savoir à l’Institut Pasteur et en Belgique, avant de poser ses valises à l’IBDM.
Son équipe “Évolution des neurones humains”, soutenue par des programmes d’excellence comme ATIP-Avenir et l’ERC, plonge dans les mystères des protéines spécifiques aux hominidés.
L’enjeu ? Comprendre comment l’évolution a sculpté nos capacités cognitives uniques. Ses recherches sur le cervelet humain ouvrent la voie à des découvertes sur les liens entre le développement cérébral et les troubles neurologiques.
Simon Nougaret décode les mécanismes de l’apprentissage social
À l’Institut de neurosciences de la Timone, Simon Nougaret s’intéresse à ce qui fait de nous des êtres sociaux. Lauréat du Prix des neurosciences, ce chercheur analyse le dialogue entre deux zones cérébrales clés : le cortex cingulaire antérieur, qui évalue les actions d’autrui, et le striatum, pivot de l’apprentissage par renforcement.
Après un parcours qui l’a mené de Marseille à Rome, il est revenu à l’INT pour continuer à décrypter les mécanismes fondamentaux des interactions humaines. Ses travaux promettent des avancées dans la compréhension des troubles liés aux comportements sociaux.
Ces distinctions viennent rappeler que la cité phocéenne est aussi un laboratoire à ciel ouvert pour la science. L’IBDM et l’INT, deux joyaux d’Aix-Marseille Université et du CNRS, incarnent ce dynamisme en attirant des chercheurs de renom et en produisant des travaux d’impact mondial.