Lourdement battus à Nantes la semaine passée (100-70), les Fosséens accueillent les Alsaciens de l’ASA ce vendredi soir à la Halle Henri Giuitta.
Le lourd revers concédé vendredi dernier à Nantes, dernier du classement, a-t-il laissé des traces ? La rencontre de ce soir face à l’entente Gries-Souffelweyersheim va permettre d’en avoir le cÅ“ur net.
A Nantes, les Provençaux sont tombés sur une bête blessée qui a pris sa proie à la gorge dès le début du match et ne l’a plus lâchée jusqu’à la fin pour un succès sans appel, 100 à 70. Pour la légende du club fosséen, Mamadou Dia, qui entame sa deuxième saison en tant qu’assistant sur le banc aux côtés de Rémi Giuitta, les BYers doivent surtout évoluer sur leur état d’esprit, même si la rencontre avait tout du match piège.
« Ce n’est jamais facile de jouer une équipe qui lutte pour sa survie. Même si les gens pensent le contraire, mais c’est rarement le cas. Je ne sais pas comment l’expliquer, inconsciemment, c’est l’humain qui est comme ça », a-t-il confié. « On aurait pu se faciliter le match en mettant les bons ingrédients d’entrée. Mais face à une bête blessée, il faut être tueur. Si tu ne lui mets pas la tête sous l’eau, c’est elle qui te termine et c’est ce qui s’est passé. De notre côté, on ne peut pas avoir de relâchement ou de suffisance. On n’a pas la marge suffisante pour se le permettre. Dans des matchs comme ça, tu dois bouffer ton adversaire ».
Du caractère et de la solidarité
Ce soir, ce sont les joueurs de Fos Provence Basket qui ont été touchés dans leur ego et qui vont devoir répondre présent face à l’ASA. Au delà du plan strictement basket, il faudra se montrer irréprochable sur l’envie et le caractère, des valeurs qu’incarne parfaitement un joueur comme Mathieu Wojciechowski, et qui manquent aux Fosséens depuis que le numéro 35 s’est blessé au poignet. Mamadou Dia voudrait également voir un groupe plus soudé dans les moments difficiles.
« Mathieu est un leader naturel, qui apporte une énergie contagieuse qui nous manque énormément. On le ressent, dans le vestiaire, sur le terrain. Il peut faire des erreurs, mais il a une folie positive qui rejaillit sur le groupe, il réveille les autres, c’est indéniable. Aujourd’hui quand un joueur baisse la tête, tout le monde baisse la tête. Le basket, c’est 50% de psychologie, voire plus », a ajouté Mamadou Dia. « On doit évoluer là -dessus, pour être plus fort mentalement quand on est dans le dur. On doit être plus solidaire aussi, ce n’est pas parce que quelqu’un fait une erreur qu’on doit se tirer dessus. Je vois encore trop de frustration. C’est un sport collectif. Si ton gars n’est pas bien, tu dois lui donner de la force. Ce n’est pas l’affaire d’un seul joueur, c’est celle de tout le monde. L’état d’esprit, ça transforme une équipe ».
Un visage plus conquérant à domicile
L’entente Gries-Souffel arrive pour sa part avec le plein de confiance après avoir pulvérisé Chalon-sur-Saône, pensionnaire de Betclic Elite (87-66) mardi en Coupe de France, et va encore présenter un gros défi aux « Black&Yellow ». Les Fosséens connaissent les qualités de la paire de meneurs Beyhurst-Gomis ou l’adresse extérieur d’un Carl Ponsar. Une fois de plus, ce sera aux BYers d’imposer leur tempo, ce qu’ils ont plutôt bien réussi à faire à domicile depuis le début de saison.
« C’est une équipe avec des qualités qu’on n’a pas », a poursuivi Mamadou Dia. « Ils jouent en bloc, ils sont durs, ils s’entraident, et ils ont aussi du vice. Je pense qu’on est prêts pour ça. Chez nous, personne n’a bien dormi. Après ce qu’on a produit, si tu dors bien, c’est qu’il y a un souci. J’espère qu’ils ont honte. Chez nous, on a toujours montré les bonnes attitudes. Il y a toujours cette envie, de l’intensité. Jusqu’à présent, on a été une équipe à deux visages, un à domicile et un à l’extérieur. Il faudra surtout être vigilant le match suivant, après la trêve, sur la continuité ».
La rencontre de ce soir va aussi conditionner la suite, et le prochain déplacement à Boulazac dans deux semaines, après la trêve internationale. En cas de victoire, les Provençaux dépasseraient alors leurs adversaires du soir au classement, et se retrouveraient aux portes du top 9, alors qu’une défaite les contraindraient à regarder davantage derrière.
Romain DAVESNE
Fos-sur-Mer – Gries-Souffel
13e journée de Pro B
Halle Henri Giuitta, ce vendredi à 20h