La présidente des Républicains des Bouches-du-Rhône, Laure-Agnès Caradec, partage ses attentes face à la venue du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Elle mise sur une présence policière accrue pour combattre la vente à la sauvette et les points de deal autour de Porte d’Aix.
Alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu à Marseille ce vendredi, Laure-Agnès Caradec, présidente de la fédération Les Républicains des Bouches-du-Rhône, voit dans cette visite un signal fort. « Retailleau est une figure marquante de ce gouvernement, avec une volonté de changement qui trouve écho chez les Français », explique-t-elle.
Pour la responsable politique, la sécurité est la priorité, surtout à Marseille, où la vente à la sauvette et les points de deal continuent de miner certains quartiers.
La bataille contre la vente à la sauvette et les trafics à Porte d’Aix
Pour Laure-Agnès Caradec, l’urgence est de sécuriser certains points névralgiques de la ville. Elle salue l’arrêté interdisant la vente à la sauvette autour de la station Capitaine Gèze. Une mesure qu’elle avait défendue lors d’un conseil municipal.
Le maire de Marseille avait d’abord choisi de réfléchir à cette proposition avant de la mettre en place pour une période expérimentale de deux mois. « Depuis quelques jours, il y a moins de vente à la sauvette à Capitaine Gèze », observe-t-elle.
La mairie de Marseille a adopté, le 17 octobre, un arrêté expérimental pour mieux encadrer et réprimer ces activités, en déployant des policiers et des caméras nomades pour surveiller les zones les plus touchées. A l’issue des deux mois, la municipalité évaluera son impact pour décider de sa reconduction, de son ajustement ou de sa suspension.
Malgré cette initiative, de nombreux vendeurs continuent leurs activités en se déplaçant dans des rues moins surveillées, montrant les limites de l’arrêté et l’enjeu de trouver des solutions de long terme. D’où « la nécessité d’une présence policière renforcées et des verbalisations régulières pour rester efficace », insiste l’élue.
Autre combat de la présidente des Républicains des Bouches-du-Rhône : la situation autour de Porte d’Aix, théâtre quotidien de scènes de trafic de drogue, de consommation de crack et de regroupements de migrants. « Les étudiants et salariés qui passent par cette zone sont confrontés à un environnement délétère, avec des trafics visibles et des conditions de rue indignes. Il est impératif de sécuriser cet espace public », insiste-t-elle.
Une demande d’effectifs supplémentaires et de moyens accrus
Laure-Agnès Caradec espère que la venue de Bruno Retailleau s’accompagnera d’engagements forts pour renforcer les effectifs policiers dans les quartiers marseillais les plus exposés. Elle souhaite une mobilisation accrue des forces de l’ordre autour des secteurs sensibles pour éradiquer les foyers de trafic. « On a besoin de moyens supplémentaires pour éviter que ces zones ne redeviennent des points de rassemblement pour les dealers », ajoute-t-elle.
En tant que présidente d’Euroméditerranée, Laure-Agnès Caradec insiste également sur la nécessité de protéger les investissements publics réalisés dans ces espaces stratégiques. « Nous avons injecté des millions d’euros d’argent public investis autour de Capitaine Gèze et Porte d’Aix, et nous avons besoin que ces espaces publics soient sécurisés. Les étudiants et les salariés ne devraient pas avoir à enjamber des matelas ou éviter des points de deal ».
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