Le premier marché des imaginaires numériques pour connecter l’art et l’innovation

Avec le lancement du Marché des Imaginaires Numériques, la Biennale des Imaginaires Numériques 2024 ouvre un nouveau chapitre. Cet événement inédit pour les professionnels des industries créatives ambitionne de bâtir des ponts entre la création artistique et l’innovation technologique.

La Biennale des Imaginaires Numériques n’a pas fini de surprendre. En 2024, elle ajoute à son programme le Marché des Imaginaires Numériques, un événement spécialement pensé pour les professionnels du secteur culturel et créatif.

Avec ses stands, pavillons, et tables rondes, ce marché inédit cherche à favoriser la coopération et à anticiper les transformations de la création numérique.

Entretien avec Céline Berthoumieux, co-directrice de Chroniques, qui nous dévoile les ambitions et les spécificités de cette nouvelle initiative.

Le Marché des Imaginaires Numériques est la grande nouveauté de cette biennale. Quel est son objectif principal ?

Ce Marché des Imaginaires Numériques est conçu pour répondre aux besoins des professionnels des industries créatives. On y trouve des stands, des pavillons, des démonstrations et un programme de tables rondes animées par des experts de différents domaines culturels.

Cet événement a pour but de permettre aux professionnels de créer de nouveaux partenariats, de partager leurs idées, mais aussi de questionner leurs pratiques à l’ère des grandes mutations technologiques.

Vous parlez de mutations technologiques. Quelles sont les questions explorées lors de ce marché ?

Nous vivons effectivement une période de transition forte dans les technologies, mais notre approche est de dépasser la simple innovation technique pour explorer comment ces outils changent nos usages.

Par exemple, comment l’intelligence artificielle modifie notre rapport au travail ou aux autres, ou comment le numérique influence notre manière de vivre. Nous avons aussi voulu favoriser un échange autour des moyens de coopérer et de s’adapter en période de transformation rapide.

Combien de participants attendez-vous pour cette première édition ?

Pour cette édition inaugurale, nous attendons un millier de professionnels. Ce marché se tiendra à la Cartonnerie de la Friche la Belle de Mai à Marseille, mais également dans des lieux partenaires comme Aix-en-Provence. Notre ambition est d’attirer tous les acteurs des secteurs culturel et créatif, des institutions aux entreprises en passant par les start-up.

Plusieurs start-up et studios marseillais participent, comme Dark Euphoria et Artisans d’Idées, qui représentent la scène créative locale. C’est inédit dans notre région, et c’est une première pour le secteur des industries culturelles et créatives.

Cet événement répond donc à une forte demande des professionnels…

Il y a, en effet, une demande claire de la part des professionnels du secteur culturel qui cherchent des espaces pour échanger sur les enjeux de structuration, surtout face aux évolutions rapides du secteur.

De leur côté, les industries créatives souhaitent aussi se connecter avec des artistes pour renouveler leurs approches et leurs créations. Cet événement vise à leur offrir une plateforme pour bénéficier de l’expertise de chacun.

Les pouvoirs publics sont-ils également impliqués dans ce projet ?
Tout à fait, il existe un soutien important, notamment par le programme France 2030 et les collectivités locales. Nous travaillons également en partenariat avec la Ville de Marseille, la Métropole d’Aix-Marseille pour mettre en avant ce tissu entrepreneurial et artistique.

Le marché bénéficie de ce soutien, mais l’idée est surtout de structurer le secteur pour qu’il puisse être compétitif à l’international, en gardant la qualité de la création artistique comme axe central. Pour nous, c’est un point fondamental.

Pourrait-on voir dans ce marché le point de départ d’une feuille de route pour structurer le secteur des industries créatives ?

C’est notre ambition. Nous voyons ce marché comme un premier jalon pour structurer ce secteur et l’accompagner dans son évolution. Le secteur culturel a un potentiel énorme, et nous espérons amorcer ici une réflexion de fond sur son avenir, tout en maintenant la création artistique au centre du projet.

Le Marché des Imaginaires Numériques se tiendra les jeudi 7 et vendredi 8 novembre 2024 à la Friche la Belle de Mai, 41 Rue Jobin, Marseille (3e). Les activités débuteront à 9h et se poursuivront tout au long de la journée. Plus d’infos > ici

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