Après les déclarations des ministres de l’Intérieur et des Sports sur les questions de sécurité dans les stades et des chants homophobes, les mesures envisagées interrogent.
Le ministre des Sports Gil Avéroux affirme vouloir activer le système de billetterie nominative par arrêté pour une prise d’effet au 31 décembre 2024 pour les matchs de l’OM, de l’OL et du PSG. L’objectif est « d’identifier ceux qui feront l’objet d’interdiction de stade », assure le ministre de Sports.
Une sortie qui étonne au club alors que les billets nominatifs sont en place depuis plusieurs saisons, partout dans le stade. Tout comme la présence de policier en civil.
Concernant d’éventuels contrôles d’identité à l’entrée du Vélodrome, la volonté du ministre semble bien difficile à mettre à place alors que l’accès au stade est déjà difficile pour les supporters, notamment lors des grosses affiches.
« Quand vous ouvrez les portes à 19h pour un match à 21h, avec 65.000 personnes, allez contrôler 65.000 cartes d’identité… Ça va faire des émeutes. C’est nul et c’est impossible à faire », a déclaré Christian Cataldo, responsables des Dodger’s sur les ondes de RMC dans la foulée des déclarations ministérielles.
Des blocages suivis des débordements nécessitant l’intervention des forces de l’ordre à grand renfort de gaz lacrymogène ont, notamment, émaillé les derniers Classiques entre l’OM et le PSG ou les rencontres européennes à enjeu.
Arrêt ou suspension des matchs ?
« La volonté du gouvernement est d’éviter les sanctions collectives. Comment arriver à ça ? Déjà, le message de fermeté et l’application de la stricte application du protocole de la FIFA. On ira jusqu’à l’arrêt du match s’il le faut », a-t-il déclaré, avant d’être contredit par le ministre de l’Intérieur.
Dans la foulée, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a tempéré les propos. Pour lui, pas question de stopper les rencontres, mais de les interrompre provisoirement en cas de chants homophobes ou racistes.
« En ce qui concerne les chants, je suis complètement d’accord. Je pense qu’il ne faut pas tolérer les discriminations, et ça fait beaucoup d’années que c’est quelque chose qui existe, donc je pense que c’est juste que ce soit arrêté », a déclaré Roberto De Zerbi, en marge de la rencontre.
Rudy Bourianne
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