Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, annonce un dispositif de sécurité renforcé pour réprimer tout débordement raciste ou homophobe lors du match OM-PSG.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, ne laisse planer aucun doute : aucune tolérance pour les chants racistes ou homophobes dimanche, lors du match très attendu entre l’OM et le PSG au Vélodrome.
À deux jours de cette rencontre sous tension, les autorités se préparent à une surveillance renforcée en renfort des 800 agents de sécurité déployés sur place qui procéderont au contrôle, aux palpations à l’entrée du stade.
Le dispositif d’ordre public mobilisera 600 policiers à l’intérieur comme à l’extérieur du stade, dont 6 unités de force mobile et des unités spécialisées canines et équestres notamment. Des moyens aériens seront également déployés.
Des dispositifs de sécurité musclés
Ce vendredi, lors de son passage sur RTL, Pierre-Édouard Colliex a insisté sur la réactivité des forces de l’ordre face à d’éventuels débordements. Il a précisé que « des effectifs spécialisés dans le stade prêts à intervenir » seraient mobilisés. « On est capable d’interpeller, d’identifier les responsables. On l’a fait pour un salut nazi, on le fera s’il y a des chants racistes ou des chants homophobes. »
Une politique de fermeté qui fait écho aux récents événements survenus au Parc des Princes, où des chants homophobes visant les Marseillais ont été entendus pendant le match PSG-Strasbourg. « Clairement, quand il y a des délits, il faut réagir. Il n’y aura aucune impunité. »
Billetterie nominative obligatoire dès le 31 décembre
Pour renforcer la lutte contre les violences et les chants discriminatoires, la billetterie nominative deviendra obligatoire pour l’OM, le PSG et l’OL à partir du 31 décembre, a annoncé le ministre des Sports, Gil Avérous, à l’issue d’une réunion au ministère de l’Intérieur, jeudi.
Chaque spectateur devra être en possession d’un billet avec son nom et sa place clairement identifiés. « Notre volonté, c’est d’individualiser et de sanctionner ceux qui sont à l’origine des propos et effectivement, d’éviter les sanctions collectives autant que faire se peut », a-t-il expliqué.
Ce dispositif permettra de localiser précisément les auteurs de propos discriminatoires dans le stade et de renforcer les interdictions de stade. « On a des systèmes de caméras qui sont aujourd’hui très performants, donc on peut encore une fois identifier la personne à la place où elle se trouve », a souligné le ministre des Sports, notant le retard de la France sur ses voisins européens en matière de lutte contre la violence dans les stades.
La semaine dernière, le ministre des Sports, Gil Avérous, avait suggéré la possibilité d’arrêter les matchs en cas de chants homophobes. Une application stricte des protocoles de la Fifa. Une position contredite par Bruno Retailleau, qui a estimé sur RMC que cette option serait « très compliquée » à mettre en œuvre.
Interdiction de déplacement pour les supporters parisiens
Comme c’est désormais la règle pour ces rencontres à risque, les supporters parisiens ne pourront pas se rendre à Marseille. Malgré cela, les autorités se veulent rassurantes quant à l’ambiance de la rencontre : « Il faut vraiment garder à l’esprit que notre objectif sur un match comme celui-là , un match emblématique, c’est de garder l’esprit de fête, et nous nous donnons tous les moyens pour le faire », a conclu le préfet.