Les Provençaux ont manqué de peu leur « remontada », s’inclinant 63-65 face à Blois, leader invaincu.
Quel scénario de fou pour ce premier choc de la saison entre Fos-sur-Mer et le leader Blois ! Au bout du suspense, l’ADA est venu confirmer son statut de leader invaincu en Provence ce vendredi en livrant une prestation impressionnante d’intensité, de rigueur et de collectif, même s’il s’en est fallu de peu !
Malgré de la bonne volonté et le soutien d’une Halle Henri Giuitta bien remplie, les Fosséens ont d’abord souffert. Il y a eu une entame difficile, marquée par les deux paniers de suite Jacques Alingue (5-17). Les Provençaux ont ajusté leur niveau d’intensité pour revenir dans le coup, s’appuyant sur Mamadou « Petit » Niang à l’intérieur et Lucas Bourhis de loin (22-22).
La réponse de Blois a été sans appel avec un 16-0 pour boucler la période (22-38), entre défense, adresse extérieure via Timothé Vergiat et Fabien Damase et efficacité en transition à l’image du panier en contre-attaque de Maxime Sconard pour clôturer la première mi-temps.
Les BYers y ont cru jusqu’au bout
Pour essayer de rattraper son retard, Fos Provence Basket a,encore haussé son niveau d’intensité défensive, faisant vivre l’enfer au collectif adverse. L’espoir est brièvement revenu, notamment sur un 2+1 de Robert Turner III (34-44), jusqu’à ce que Timothé Vergiat ne calme les ardeurs des locaux avec deux paniers à 3-points et un lay-up afin de redonner 16 longueurs d’avance à Blois à dix minutes de la fin (38-54). Le même Vergiat a ouvert le dernier quart-temps par un nouveau 3-points dans le corner comme pour mettre un terme au suspense (40-57).
Mais c’était mal connaître l’ADN des Fosséens que de croire que le match était joué. Tour à tour, Robert Turner III, Mamadou « Petit » Niang puis Maxime Galin à 3-points ont relancé la machine au meilleur moment, emportant le public avec eux sur un alley-oop conclu par Willan Marie-Anaïs (53-58).
Dans une ambiance devenue irrespirable, c’est la traction arrière Sydorov-Turner III qui a permis aux locaux d’égaliser, entre le 3-points de l’Ukrainien et le panier spectaculaire en contre-attaque de l’Américain pour porter la marque à 62-62. Mais dans les tous derniers instants, c’est Timothé Vergiat qui a eu le dernier mot, scorant un 3-points plein de lucidité pour permettre à Blois de s’en tirer avec la victoire, 65 à 63.
Les BYers vont à présent enchaîner deux matchs à l’extérieur, à Vichy puis à Orléans.
Romain DAVESNE
Fos-sur-Mer – Blois : 63-65
8e journée de Pro B
Les échos autour du match
Une fin de match sous tension. Revenus à 62-62 dans une ambiance de folie, les Provençaux ont cru en leurs chances, même après le 3-points de Timothé Vergiat. Le seul problème, c’est que Blois avait encore trois fautes à donner et a pu les enchaîner sans sourciller, écoulant le chrono et finissant par envoyer Robert Turner III sur la ligne des lancer-francs pour deux tentatives avec quatre secondes restantes à jouer. L’Américain a donc mis le premier et fait exprès de rater le deuxième pour offrir une ultime chance aux siens d’égaliser. Mamadou « Petit » Niang a effleuré le ballon sans parvenir à le contrôler, laissant le dernier rebond (et la victoire) à Blois.
Timothé Vergiat, MVP au sang-froid. L’arrière de Blois a été l’homme fort de la deuxième mi-temps, avec un enchaînement magistral entre la fin du troisième quart-temps et le début du quatrième, marquée par trois paniers à 3-points. Puis, dans une ambiance de feu à 62-62 dans la dernière minute, c’est à nouveau lui qui est sorti du lot en inscrivant le 3-points de la gagne. Ses 19 points et sa lucidité ont pesé lourd dans la victoire de l’ADA.
De la frustration, mais pas que. Rémi Giuitta n’a pas pu contenir sa frustration après la rencontre, même s’il a aussi reconnu les points positifs qui ont amené les Fosséens à revenir à égalité dans le final.
« Blois est une équipe qui joue presque à la perfection, avec un jeu de passe incroyable, le meilleur collectif du championnat… Ils ne sont pas premiers du championnat par hasard. Il faut être capable de casser ce collectif par de l’agressivité, quitte à être à la limite. Il y a la frustration de la défaite, mais je suis quand même mitigé. Parce qu’on revient trois fois, notamment à -17 en début de quatrième quart-temps (40-57). On change sur tous les écrans, on force des initiatives individuelles et on a tenu. Ça montre qu’on peut le faire. Ce qui est dommage, c’est qu’on a été à réaction et non dominateurs sur l’entame de match », a-t-il déclaré. « Le meilleur a gagné, il faut être objectif. Ils ont plus mérité, mais au vu de notre dernier quart-temps, on aurait pu l’arracher. C’est assez frustrant ».