Julien Coffinier, nouveau président du directoire de l’aéroport Marseille-Provence appuie sur l’accélérateur pour voir le téléphérique entre la gare de Vitrolles et l’aéroport opérationnel avant les Jeux de 2030, dans les Alpes françaises.
Faire décoller les cabines avant que les skieurs ne dévalent les pistes, c’est l’objectif affiché. Le nouveau président du directoire de l’aéroport Marseille-Provence, Julien Coffinier, a réaffirmé sa volonté de faire avancer le projet de téléphérique urbain, qui doit relier la gare de Vitrolles à l’aéroport.
« Tout le monde est très sensible à ce sujet-là, d’autant plus dans la perspective des Jeux d’hiver », a-t-il souligné, à l’occasion d’un café-rencontre avec la presse, espérant une mise en service avant 2030.
Date à laquelle la France accueillera cet événement planétaire dans les Alpes françaises. Pour lui, cette infrastructure est stratégique pour répondre aux attentes des voyageurs et aux défis de mobilité que poseront les Jeux.
Un projet ambitieux pour fluidifier l’accès à l’aéroport
Le téléphérique, long d’un kilomètre, vise à relier la gare de Vitrolles à l’aéroport Marseille-Provence en seulement six minutes, avec un départ toutes les six minutes. Il passera au-dessus de l’autoroute A7 et comprendra une escale à mi-parcours chez Airbus Helicopters, où travaillent près de 18 000 personnes.
En termes de capacité, l’infrastructure prévoit de transporter jusqu’à 3 600 passagers par jour, offrant ainsi une alternative plus rapide et régulière à la navette bus actuelle, dont les fréquences sont limitées en dehors des heures de pointe.
Ce projet ambitionne non seulement de désengorger les routes mais aussi de réduire l’empreinte carbone du territoire s’inscrivant dans une dynamique de mobilité plus verte.
Une première tranche de financement votée en janvier
La faisabilité du projet a été confirmée avec le vote, le 19 janvier 2023, d’une première tranche de financement de 3 millions d’euros par la Métropole Aix-Marseille-Provence.
L’aéroport Marseille-Provence, lui, s’engage à hauteur « trois millions d’euros, c’est notre part, pour soutenir le projet », a précisé le directeur de l’aéroport, qui voit dans cette contribution un engagement fort pour concrétiser ce chantier.
Airbus Helicopters, acteur majeur de la zone, apporte également un soutien similaire. Au total, l’enveloppe budgétaire atteint les 30 millions d’euros, la Métropole prenant en charge le reste du financement pour garantir la réalisation de l’infrastructure.
Démarrage en 2025
Malgré ce premier pas, le projet reste suspendu au respect des délais. Les travaux devraient démarrer en 2025 pour une mise en service espérée en 2027. En cas de succès, le téléphérique pourrait devenir l’un des symboles de la modernisation de la région, reliant en quelques minutes le réseau ferroviaire à l’aéroport et offrant une vue imprenable sur l’étang de Berre.
Alors que les cabines des Alpes transporteront les athlètes lors des Jeux d’hiver de 2030, celles de Marignane pourraient elles aussi, quelques années plus tôt, prouver que même à Marseille, on sait se hisser à la hauteur des grandes ambitions.