Le Département des Bouches-du-Rhône cherche un projet d’envergure pour l’immeuble Mirabeau II. Situé en plein cœur d’Euroméditerranée, ce bâtiment attend un acquéreur capable de s’intégrer dans la transformation urbaine en cours et de répondre aux enjeux environnementaux du quartier.
Le Département des Bouches-du-Rhône vient de lancer l’appel à candidatures pour la cession de l’immeuble Mirabeau II, niché au 4 Boulevard Méditerranée, dans le quartier stratégique d’Euroméditerranée à Marseille.
Un mastodonte de verre et de béton de 16 794 m², construit en 2002, d’abord pensé pour accueillir le siège de la CMA CGM, avant d’être repris par le Département en 2009 pour abriter ses services. Aujourd’hui, l’immeuble est en quête d’une nouvelle vie, avec des enjeux de taille pour ce quartier en pleine ébullition.
Un enjeu d’intégration dans un quartier en pleine mutation
Ce n’est pas n’importe quel bâtiment que le Département met sur le marché. Mirabeau II se trouve au cœur d’une des plus grandes opérations de réhabilitation urbaine d’Europe.
L’Opération d’Intérêt National Euroméditerranée, vaste chantier de 480 hectares, vise à faire de ce quartier une vitrine du renouveau marseillais. Entouré par des tours emblématiques comme celle de la CMA CGM et la Tour La Marseillaise, l’immeuble s’élève dans une zone dédiée aux équipements culturels, commerciaux et tertiaires, non loin du Parc Habité d’Arenc.
Mais cette cession n’est pas un simple deal immobilier. Le Département entend bien peser sur le choix du projet final. Pas question d’un projet basique ou banal.
L’acquéreur devra proposer une vision capable de s’intégrer dans cette dynamique urbaine complexe, tout en respectant l’environnement immédiat. La transformation de Mirabeau II doit également répondre aux ambitions écologiques du secteur, une priorité clairement exprimée par les autorités locales.
Des contraintes, mais un potentiel immense
Les candidats auront jusqu’au 10 janvier 2025 pour soumettre leurs projets. Le défi : réinventer cet immeuble imposant, réparti sur 11 étages, tout en respectant les contraintes urbanistiques et environnementales du secteur.
Le zonage de la zone sUciAe, au sein du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Marseille Provence, impose en effet des règles strictes en termes de hauteur et de densité de construction, exigeant des projets à la fois audacieux et bien pensés.
Le quartier bénéficie d’une excellente desserte, avec un accès direct au tramway T2, à la gare TER d’Arenc et à l’autoroute A55. De quoi attirer les investisseurs à la recherche d’un emplacement de premier choix. Le bâtiment offre par ailleurs 347 places de stationnement en sous-sol, un atout rare dans cette zone urbaine densifiée.