JO d’hiver 2030 : L’État prêt à valider un premier soutien financier

Après les ultimes célébrations pour honorer les athlètes de la région, tous les regards sont désormais tournés vers les Jeux d’hiver de 2030. La garantie financière devrait être validé cette semaine par l’État.

Le lundi 30 août, la Région Sud a rendu hommage aux athlètes du sud de la France ayant participé aux Jeux Olympiques, qu’ils aient décroché ou non une médaille.

Un ultime tour d’honneur pour ces champions revenus de leur aventure olympique depuis déjà quelques semaines. Parmi eux, Laurianne Nolot, médaillée d’argent en kitesurf, Rayan Rebaadj, médaillé d’or en rugby à 7, Rémy Tarenton, en para-aviron, et bien d’autres encore.

Renaud Muselier, entouré d’élus régionaux, a remis à chaque Champion du Sud et Porteur de Flamme un trophée en forme de goutte, ainsi qu’une médaille pour tous les participants des JOP 2024. Les médaillés olympiques ont, quant à eux, reçu une médaille en or, gravée par la Monnaie de Paris.

Alors que la page des JO de Paris se tourne, l’attention se concentre désormais sur les Jeux Olympiques d’hiver de 2030. Les Alpes françaises, qui accueilleront cet événement mondial, sont au cœur des discussions, et la question de la garantie financière de l’État doit être résolue cette semaine.

L’État s’apprête à valider une garantie de 520 millions d’euros

« On a eu la chance de proposer les Jeux les plus sobres et les moins coûteux de l’histoire, et dans le contexte actuel, ça ne peut que nous être favorable. Avec un budget de 2 milliards d’euros et 50 000 emplois à la clé… Ils ont financé les Jeux de Paris 2024, ils mettront un peu pour les Alpes en 2030 », a déclaré Renaud Muselier, confiant.

Comme le rapporte Le Monde, l’État s’apprête à accorder une première garantie financière de 520 millions d’euros pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2030.

Cet engagement de l’Etat, exigée par le Comité International Olympique (CIO), est essentielle pour valider la candidature de la France, seule en lice après le retrait des candidatures suédoise et suisse.

Bien que retardée par la dissolution de l’Assemblée nationale et les priorités du nouveau gouvernement, cette caution sera inscrite au budget 2025. Elle comprend trois volets : une couverture en cas d’annulation des Jeux, une garantie sur les emprunts du Comité d’organisation (COJOP), et une couverture d’éventuels déficits.

Malgré les défis financiers et écologiques, le gouvernement reste convaincu des retombées économiques positives des JO, notamment sur le tourisme. Le budget total des Jeux d’hiver de 2030 est estimé à 3 milliards d’euros.

Les JO, levier de projets structurants

Le 1er décembre dernier, le contrat de Plan État-Région (CPER) incluait une annexe olympique pour débloquer des fonds destinés à accélérer les infrastructures nécessaires.

Améliorer la desserte des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence pour désengorger Tallard avec l’aménagement de la RN 85, réhabiliter la ligne de nuit Paris-Briançon, rénover les rails entre Marseille et Briançon, contourner Gap, et faciliter les accès depuis la région Auvergne-Rhône-Alpes… « Quand on manque de moyens, il faut un grand projet, et là, on en a un », déclare Renaud Muselier, qui estime que rien ne pourra se faire sans les Jeux d’hiver.

Cette ambition s’inscrit également dans le cadre du « Plan Montagne 2050 », visant à promouvoir un tourisme quatre saisons dans ces régions afin de faire face au réchauffement climatique. L’objectif est de dynamiser l’attractivité des vallées et des montagnes.

Le 24 juillet dernier, le CIO a validé la candidature commune des régions Sud et Auvergne-Rhône-Alpes, malgré l’absence de garantie financière. La France est restée seule en lice après le retrait des délégations suédoises et suisses.

Les prochaines étapes, une fois la garantie de l’État obtenue, consisteront en la ratification du document par le Parlement avant le 1er mars 2025, ainsi que la mise en place du Comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO) et de la Solideo, l’organe chargé de la livraison des infrastructures olympiques.

SUR LE MÊME SUJET




Rudy Bourianne