Les syndicats de l’Éducation nationale appellent à une mobilisation nationale, mardi 1er octobre, pour exiger des hausses de salaires, des moyens supplémentaires et de meilleures conditions de travail dans les établissements scolaires.
À peine nommée ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet se retrouve déjà au cœur de la tourmente.
Le mardi 1er octobre, les principaux syndicats de l’enseignement appellent à une grève nationale pour protester contre des conditions de travail qu’ils jugent dégradées, des salaires insuffisants et un manque de moyens dans les établissements scolaires. Une première épreuve pour la nouvelle ministre, alors que la rentrée est encore récente.
Un contexte difficile pour l’Éducation nationale
La grogne des enseignants n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, les syndicats, réunis autour d’une intersyndicale comprenant la CGT, FO, FSU et Solidaires, dénoncent une situation alarmante : surcharge des classes, pénurie de personnel, et une stagnation des salaires. « Ne nous résignons pas, nos revendications sont justes et nous sommes légitimes à les exprimer », affirme la CGT Educ’action dans un communiqué.
Les syndicats demandent des réponses rapides et concrètes, notamment sur le recrutement massif d’enseignants et une revalorisation salariale.
Le Snes-FSU, le principal syndicat du second degré, souligne que les enseignants français sont parmi les moins bien payés d’Europe.
Selon eux, les conditions de travail dans les établissements sont devenues insoutenables, avec des effectifs trop réduits et une absence de moyens suffisants pour garantir un enseignement de qualité. « Il faut attendre 17 ans après la titularisation pour gagner 400 euros de plus », rappelle le Snes dans un communiqué, exprimant l’urgence de la situation.
Anne Genetet sous le feu des critiques
Les syndicats voient dans la nomination d’Anne Genetet une continuité de la politique menée par Gabriel Attal, jugée insuffisante et rejetée par une large majorité du corps enseignant. « Plutôt connue pour les questions de Défense, Anne Genetet n’est pas experte des questions d’Éducation », critique la CGT Educ’action.
« La nomination d’Anne Genetet semble signifier la volonté de maintenir coûte que coûte la politique de Gabriel Attal, pourtant rejetée par l’écrasante majorité des personnels », avertit encore la CGT.
Un « mardi noir » en perspective
Le 1er octobre, ce ne sont pas seulement les enseignants qui descendent dans la rue. La fonction publique dans son ensemble prévoit de se joindre au mouvement.
Du personnel des cantines scolaires aux cheminots de la SNCF, tous unis sous la bannière de la contestation sociale. La CGT et Sud-Rail mèneront leur propre bataille contre la « liquidation » de Fret SNCF. Une convergence des luttes qui promet de paralyser le pays.
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