Radars, drone… la technologie en renfort pour traquer les infractions routières

Face à une mortalité routière en hausse, les Bouches-du-Rhône passent à la vitesse supérieure. Radars, hélicoptères, drones… un arsenal high-tech pour sécuriser les routes et en finir avec l’impunité des chauffards.

Le combat contre l’insécurité routière dans les Bouches-du-Rhône monte en intensité. Avec 85 morts déjà enregistrés depuis janvier 2024, une hausse vertigineuse par rapport à l’an dernier, l’heure est grave.

Face à cette hécatombe, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, a sorti la carte technologique pour muscler la répression. Drones, hélicoptères en appui et radars automatisés : bienvenue dans l’ère de la traque 2.0 des infractions routières. « On avait 85 radars, avant la fin de l’année on aura 7 radars de plus avec un déploiement de 15 radars automatiques urbains en 2025 », ajoute le préfet de police.

Radars mobiles et banalisés : l’arme secrète de la route

Outre les radars fixes plantés sur le bord des routes et dont les emplacements sont tenus secrets. La nouvelle génération se cache dans des véhicules banalisés, et ces derniers ne seront plus conduits par la police. « Les radars embarqués, gérés par une société privée, circuleront en permanence sur les axes les plus accidentogènes, » a révélé Pierre-Edouard Colliex.

Leur mission ? Attraper les chauffards en flagrant délit, directement au cœur du trafic. L’effet est redoutable : une présence invisible, mais omniprésente.

Ces véhicules banalisés permettront de renforcer les contrôles routiers sur le département (150/semaine sont prévus), et libérer les forces de l’ordre pour d’autres interventions. C’est une guerre ouverte contre l’impunité sur les routes.

L’objectif est d’intercepter les infractions les plus dangereuses, avec des sanctions immédiates : immobilisation du véhicule, retrait du permis sur-le-champ, et convocation au tribunal.

Hélicoptères et drones : l’œil du ciel

Quand la traque au sol ne suffit plus, la police prend de la hauteur. « Les hélicoptères de la gendarmerie seront déployés pour intercepter les conducteurs refusant d’obtempérer, » a affirmé le préfet de police. Ces véhicules aériens permettent de traquer les fuyards tout en minimisant les risques pour les autres usagers.

Les drones, quant à eux, survolent discrètement les zones sensibles. Ils sont là pour repérer, analyser, et signaler les comportements dangereux à distance. « L’usage des drones est une réponse moderne aux refus d’obtempérer et aux évasions des conducteurs sans permis,«  ajoute Colliex. Là encore, l’optique est claire : surveiller sans relâche et intervenir au bon moment, sans mettre en danger la vie des autres conducteurs.

Vers une sécurité routière renforcée

Ces technologies ne sont qu’une partie de l’arsenal déployé [sur lequel nous reviendrons par ailleurs, ndlr] pour enrayer la mortalité routière. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec 1 544 accidents et 2 273 blessés depuis janvier 2024, les Bouches-du-Rhône sont devenues le département le plus meurtrier de France. Les principales causes d’accidents mortels restent les mêmes : vitesse excessive (25%), inattention (14%), alcool (10,6%), et stupéfiants (12%).