Le maire d’Arles, Patrick de Carolis, a annoncé sa volonté de débaptiser l’avenue Abbé Pierre, en lien avec les récentes accusations d’agressions sexuelles visant Henri Grouès, fondateur d’Emmaüs. Une délibération sera soumise au conseil municipal, suivant un mouvement national qui touche plus de 150 lieux publics en France.
Patrick de Carolis, maire (Horizon) d’Arles, a annoncé son intention de débaptiser l’avenue Abbé Pierre suite aux accusations d’agressions sexuelles qui visent le fondateur d’Emmaüs.
Cette décision, qui sera soumise au prochain conseil municipal prévu le 26 septembre 2024, s’inscrit dans un mouvement plus large en France où plusieurs communes réévaluent les hommages rendus à des personnalités mises en cause.
Environ 150 lieux publics portent actuellement le nom de l’Abbé Pierre, et Arles, avec Avignon ou encore Manosque, envisage de renommer ces espaces en raison des révélations qui s’accumulent.
Les accusations visent Henri Grouès, connu sous son nom de religieux, pour des faits remontant aux années 1970 jusqu’à 2005, dénoncés par une vingtaine de femmes.
À Arles, le choix du nouveau nom pour cette avenue, qui abrite un centre Emmaüs, sera discuté lors de cette assemblée municipale. Patrick de Carolis affirme que la ville « doit rester fidèle à ses principes de respect et de protection des victimes » et participer à ce mouvement national.
Dans plusieurs autres villes, comme Besançon et Esteville, des lieux symboliques à l’effigie de l’Abbé Pierre sont également en voie d’être rebaptiser, marquant ainsi la fin d’un certain culte autour de cette figure autrefois inattaquable