Marseille veut réinventer ses bibliothèques pour 6,5 millions d’euros

Marseille veut réanimer ses bibliothèques avec un plan de 6,5 millions d’euros. Entre vétusté et nouveaux usages, ces lieux de culture devraient connaître un lifting attendu.

C’est un mal nécessaire. Le Conseil municipal de Marseille va voter, ce 20 septembre, la première phase de rénovation d’un réseau de bibliothèques qui frôle l’agonie. 6,5 millions d’euros à la clé pour éviter que les salles de lecture ne ressemblent à des vestiges d’un autre siècle.

Avec ses huit bibliothèques réparties dans différents quartiers (Merlan, Saint-André, Bonneveine, etc.), Marseille tente de redonner vie à des espaces qui peinent à suivre l’évolution des pratiques culturelles. En déclin, ces lieux de savoir ont vu leur fréquentation baisser au fil des années, tandis que leurs bâtiments, souvent vétustes, se sont détériorés.

Un audit technique, réalisé à l’été 2023, a permis de dresser un état des lieux préoccupant : obsolescence des structures, manque d’adaptation aux nouveaux besoins des usagers, absence d’espaces dédiés au numérique. La Ville de Marseille a donc décidé d’investir dans une première phase de travaux, concentrée sur les bibliothèques du Merlan (14e arrondissement) et de Saint-André (16e arrondissement).

Entre numérique et éco-responsabilité

Le plan : rendre ces lieux « multifonctionnels ». En gros, des salles où l’on pourra lire, mais aussi taper sur ton clavier ou « mater » des conférences. Un coup de frais qui va bien au-delà des murs, puisqu’on parle aussi d’acoustique, de signalétique, et même de performances énergétiques – transition écologique oblige.

Le budget sera débloqué progressivement : 500 000 euros dès 2024, puis 2 millions d’euros annuels de 2025 à 2027. La Ville espère également obtenir des subventions de partenaires pour réduire le coût global de l’opération.

Suffisant pour transformer ces bibliothèques en lieux hype ? Pas sûr. Au moins, elles ne seront plus des lieux figés dans le temps. Et qui sait, peut-être que les Marseillais auront enfin envie d’y remettre les pieds.