OM : Le facétieux monsieur Neal Maupay

Crédit photo : Rudy Bourianne

Des premières minutes contre Toulouse, une dizaine de jours d’entraînement et d’adaptation à Marseille, il ne manquait plus pour Neal Maupay que la traditionnelle conférence de presse pour parfaire son arrivée à l’OM.

Facétieux, grand sourire et à l’aise, le nouveau numéro 8 de l’OM, laissé libre après le départ d’Azzedine Ounahi, s’est baladé dans l’exercice de la conf’ de presse, après une séance d’entraînement sous le signe de l’opposition, ce lundi 9 septembre, sous les ordres d’un Roberto De Zerbi enflammé et au plus près de ses joueurs.

« Il est partout, il ne tient pas en place, il a le souci du détail, s’il a quelque chose à dire, il va le dire à n’importe quel joueur, il met tout le monde sur un pied d’égalité. On ressent que lorsqu’il nous reprend, c’est pour nous faire progresser. En dehors de l’entraînement, il est chaleureux. Il est très à l’aise, on peut discuter de tout avec lui, sa porte est toujours ouverte, » a-t-il déclaré à sa sortie de séance à la Commanderie.

Pour Neal Maupay, le coach italien a été un argument majeur dans les raisons qui l’ont poussé à signer à l’OM et fouler de nouveau les pelouses de Ligue 1 : « Le plan n’était pas forcément de revenir en France, mais quand un club comme l’OM vous appelle avec l’un des meilleurs coachs au monde, c’est devenu une évidence. »

Numéro 2 et plus encore ?

En arrivant à Marseille, l’ancien d’Everton sait qu’il est l’attaquant numéro 2 derrière Elye Wahi, mais à 28 ans, il accepte ce rôle-là et semble même apprécier cette mise en concurrence qui vient confronter une maturité acquise au fil de ses saisons en Angleterre.

« La concurrence avec Elye ? C’est un jeune attaquant qui a beaucoup de talent, il a été signé en tant que numéro un. Je suis là pour lui faire concurrence, l’aider, je pense que je peux le faire progresser. C’est sain, je m’entends super bien avec lui. »

Concurrence et complémentarité ? Neal Maupay peut également jouer deuxième attaquant ou numéro 10 un peu plus reculé comme le fait actuellement Amine Harit dans le système de jeu proposé depuis le début de saison par De Zerbi. Mais attention, tout de même, Elye Wahi, car le franco-argentin rode et il aime la compétition.

Un caractère pour Marseille

Pour lui en tout cas, l’objectif est de progresser à l’OM et si ce n’est pas son coach, c’est Fabrizio Ravanelli qui veille sur lui. Plein de malice et de complicité avec l’ancienne gloire du club à ses côtés pour sa présentation officielle, Neal Maupay a joué la plainte pour raconter comment Penna Bianca est venu le conseiller après une mauvaise prise de balle lors de la séance du jour. Des conseils pour le rendre encore plus tueur devant le but.

« Quand ce n’est pas le coach, c’est Fabrizio, on n’est jamais tranquille ! Il m’expliquait comment positionner mon corps sur un ballon que j’avais reçu, bon… Il y a pire pour un attaquant de recevoir des conseils d’une légende pareille donc je vais l’écouter attentivement, » a-t-il lâché avec un immense sourire.

Tout pour la gagne

Samedi après-midi à 17 heures, le natif de Versailles va découvrir pour la première fois le Vélodrome sous ses nouvelles couleurs et retrouver son club formateur, l’OGC Nice.

 » Je suis quelqu’un qui me donne à 100% tous les jours, en match. Quand je porte un maillot, j’ai le devoir de me battre et de tout donner, ça ne va pas changer samedi. Je suis un compétiteur. Même contre des anciennes connaissances, j’aurai encore plus envie de gagner. Même face à mes enfants ou ma femme, je ne ferai pas de cadeaux…« 

Rudy Bourianne

Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.