OM : Valentin Rongier, la fin du calvaire

Crédit photo : Rudy Bourianne

De retour face à Brest après dix mois de blessure, quel rôle Valentin Rongier peut-il espérer dans le système de son nouvel entraîneur ?

Le milieu de terrain marseillais, Valentin Rongier a fait son grand retour sur les terrains de Ligue 1, samedi après-midi, en fin de rencontre à Brest. L’ancien capitaine du club n’avait plus foulé les pelouses en match officiel depuis le 4 novembre dernier, contre Lille (0-0) au stade Vélodrome, où il avait été victime d’une fracture de la rotule après un choc avec Rémy Cabella.

Presque dix mois plus tard, Roberto De Zerbi lui a donné quelques minutes de jeu pour le plus grand plaisir de l’ancien nantais. « Je suis très content. J’arrive à rester froid et à prendre un peu de recul. Cette blessure, ça a été vraiment compliqué pour moi. C’était souvent en dents de scie : parfois ça allait mieux puis ça allait moins bien quand je revenais. Je ne m’enflamme pas, je suis de retour avec le groupe, j’ai joué quelques minutes, je suis très content et je savoure« , a-t-il déclaré en zone mixte après la victoire marseillaise à Brest (1-5).

Son retour dans le groupe olympien, dès le début de saison, est un atout supplémentaire pour Roberto De Zerbi. Infatigable dans l’effort, à l’aise balle au pied et à la relance, Valentin Rongier peut parfaitement s’insérer dans le style de jeu du coach italien.

Un rôle comme sous Sampaoli ?

Valentin Rongier, à l’aise, dans les exercices balle au pied proposés à l’entraînement. Crédit photo : Rudy Bourianne

Depuis son arrivée à l’OM en 2019, il est le joueur le plus ancien de l’effectif, le natif de Mâcon n’a cessé de progresser jusqu’à s’imposer comme un taulier les deux dernières saisons, et porter le brassard de capitaine.

En 2021/2022, sous les ordres de Jorge Sampaoli, preuve qu’il peut être un plus pour De Zerbi, il a évolué dans un rôle hybride, à la manière de Quentin Merlin en ce moment dans le couloir gauche. Replacé latéral droit, Valentin Rongier avait la mission de s’insérer dans le cœur du jeu lors des phases offensives avant de se replacer dans le couloir en phases défensives.

Une option à considérer ? L’OM, qui peine à boucler sa fin de mercato estival, faute de finances suffisantes, a peut-être, là, une solution toute trouvée au poste de latéral droit, en doublure d’Amir Murillo, si la piste Kiliann Sildillia n’aboutit pas.

De la concurrence au milieu

À moins qu’une nouvelle fois, Valentin Rongier ne s’impose quand personne ne l’attend vraiment. Car la concurrence est rude au milieu de terrain. L’OM s’est renforcé dans l’entrejeu, avec des profils capables d’évoluer à son poste.

Pierre-Emile Højbjerg, Ismaël Koné sont arrivés cet été sur la Canebière et ont les cartes pour s’imposer titulaires dans le nouveau projet. Geoffrey Kondogbia a renversé la vapeur à son sujet, en affichant, depuis le début de l’été, un tout autre visage que la saison dernière, et Quentin Merlin a prouvé qu’il pouvait jouer numéro 6, même s’il devrait, en toute logique, dès samedi, retrouver son couloir gauche.

Un comportement irréprochable

Apprécié des supporters pour son comportement irréprochable, Valentin Rongier cumule au total 170 matchs sous le maillot étoilé depuis son arrivée.

Ombre au tableau du joueur, son inefficacité dans le dernier geste. En cinq ans, il n’a inscrit que trois buts avec l’OM. Trop peu face aux nombreuses situations qu’il se crée.

Mais hormis ce point faible, son impact sur l’équipe est globalement positif. L’OM a remporté avec lui, 52,5% de ses matchs.

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Rudy Bourianne

Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.