Ligue 1 : Comment DAZN redéfinit la diffusion et ce que ça implique pour les supporters

La saison 2024-2025 de la Ligue 1 débute avec une refonte majeure du paysage de la diffusion télévisuelle. DAZN devient le diffuseur principal en France, tandis que de nombreux marchés internationaux, dont le Royaume-Uni, l’Espagne et les États-Unis, se retrouvent privés de couverture pour le premier week-end.

La saison 2024-2025 de la Ligue 1 débute sous le signe d’une refonte majeure de la diffusion télévisuelle, avec DAZN en tant que nouveau diffuseur principal en France.

Cependant, de nombreux marchés internationaux, tels que le Royaume-Uni, l’Espagne et les États-Unis, se retrouvent privés de couverture pour ce premier week-end, questionnant sur l’engagement des fans.

Le match d’ouverture entre Le Havre et le Paris Saint-Germain ce vendredi 16 août marquera non seulement le début d’une saison riche en enjeux sportifs, mais aussi une transformation significative dans la manière dont les matchs seront diffusés.

DAZN, nouveau leader de la diffusion en France

DAZN, souvent surnommé le « Netflix du sport », a pris les rênes de la diffusion de la Ligue 1 en France, obtenant les droits exclusifs sur huit des neuf matchs de chaque journée. En misant sur les grandes affiches comme PSG-OM et PSG-OL, DAZN cherche à captiver une audience large, malgré les critiques concernant les prix élevés des abonnements.

Le service propose deux offres : l’une à 29,99 euros par mois pour un accès complet, et l’autre à 14,99 euros par mois, limitée à une seule rencontre par week-end. L’impact de ces prix sur l’audience reste à surveiller, alors que DAZN tente de convaincre un public habitué à des offres moins onéreuses.

Sur la scène internationale, la Ligue 1 voit sa visibilité drastiquement réduite. En Angleterre, en Espagne et aux États-Unis, aucun diffuseur n’a repris le flambeau après l’expiration des contrats précédents, laissant ces marchés sans accès au championnat.

Une couverture internationale en déclin

En Angleterre, où TNT Sports a cessé de diffuser le championnat après l’expiration de son contrat, aucun diffuseur n’a pris le relais. La situation est similaire en Espagne, où Movistar+ ne diffuse plus la Ligue 1, laissant les fans espagnols sans accès aux matchs.

Aux États-Unis, beIN Sports n’a pas renouvelé son contrat, mettant ainsi fin à la couverture de la Ligue 1 dans ce marché clé.

En Afrique subsaharienne, Canal+ a également renoncé à ses droits de diffusion, privant une région entière d’accès aux matchs. Dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), beIN Sports n’a pas finalisé d’accord pour cette saison, ajoutant à l’incertitude sur la diffusion des matchs dans ces territoires.

Ce déclin de la couverture inquiète les acteurs du football français, dont Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille. Lors de la présentation de Roberto De Zerbi comme nouvel entraîneur, Longoria a souligné l’importance de protéger les droits TV pour garantir la stabilité financière des clubs et revaloriser le championnat. Il a notamment dénoncé le piratage, qu’il voit comme un véritable fléau pour le football français.

« On doit protéger nos droits. Ça détruit la valeur. Il faut protéger mieux notre produit, » a-t-il déclaré, soulignant que la valorisation du football français passe par une meilleure protection et commercialisation des droits TV. Son appel à une coopération accrue au sein de la Ligue 1, afin de mettre le football au centre des discussions, résonne particulièrement alors que la Ligue 1 peine à trouver des diffuseurs sur certains marchés clés.

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Nouveaux horaires, nouvelle stratégie

En parallèle, DAZN a également introduit des changements dans la programmation des matchs. Le match du dimanche à 13h, initialement conçu pour capter l’audience asiatique, a été supprimé, tout comme le traditionnel multiplex du dimanche.

À la place, les trois matchs de 17h seront désormais diffusés individuellement, une stratégie qui modifie radicalement l’expérience de visionnage pour les fans.

Des supporters lancent une pétition pour boycotter DAZN

Face à cette situation ubuesque de tarification et d’offres réduite en qualité de retransmission, certains matchs se feront sans consultant, des supporters ont créé une pétition pour boycotter DAZN. « DAZN fait un abonnement à 40€ par mois pour suivre de la Ligue 1. En 2018 Bein sport le faisait à 19,99€ par mois. C’est un scandale, une honte. #BoycottDazn », peut-on lire sur le site change org.

La pétition en ligne comptabilise déjà plus de 3000 signatures sur un objectif de 5000.