L’UNI Aix-Marseille dénonce l’inaction des autorités face aux squats dans la résidence étudiante « Le Campus », pointant du doigt la dégradation de la sécurité et le manque de logements pour les étudiants.
L’UNI Aix-Marseille, association étudiante de droite, a exprimé ce 6 août 2024 sa profonde inquiétude face à la situation de la résidence étudiante « Le Campus » dans le quartier du Merlan à Marseille (campus Saint-Jérôme I).
Autrefois un lieu dédié aux étudiants, cette résidence est désormais « aux mains de squatteurs » et est devenue un lieu de « trafic de drogue au détriment des étudiants privés de logement », selon leur communiqué de presse.
Récemment, une jeune femme a été victime d’une séquestration et d’un viol après avoir été attirée dans un appartement squatté de la résidence par un homme rencontré en ligne. Cet incident, rapporté par Le Figaro, s’ajoute à d’autres tragédies, notamment le meurtre d’un homme de 30 ans en 2022 lors d’une rixe entre squatteurs.
L’UNI critique fermement le manque de réaction des autorités publiques, dénonçant « l’inaction coupable des pouvoirs publics qui a laissé se produire de tels drames. »
Elle souligne que la transformation de cette résidence en squat perdure depuis plusieurs années, contraignant les étudiants à fuir leurs logements sans alternative viable. « Les étudiants ont ainsi été remplacés et contraints de fuir leurs logements par des occupants illégaux au service de réseaux mafieux et clandestins. »
Des mesures d’actions immédiates
Face à la pénurie de logements étudiants et à un taux de saturation de plus de 95% des résidences Crous, de nombreux étudiants se voient contraints de chercher des solutions dans le parc privé, malgré les risques inhérents, tels que la présence de squats.
Ces données sont confirmées par le rapport 2023 de l’Inspection générale de l’Education, du Sport et de la Recherche (IGÉSR), qui met en lumière les difficultés d’accès au logement pour les étudiants, en particulier dans les zones où les résidences du Crous sont limitées ou inexistantes.
Le rapport de l’IGÉSR recommande des mesures concrètes, telles que la construction de nouvelles résidences étudiantes, la rénovation des infrastructures existantes pour les aligner sur les standards modernes de sécurité et de confort, ainsi qu’une régulation stricte du marché locatif privé pour protéger les étudiants.
Une situation qui perdure
L’UNI Aix-Marseille exhorte les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates pour sécuriser les résidences étudiantes et rétablir l’ordre, afin de garantir la sécurité et le bien-être des étudiants dans la ville de Marseille et au-delà.
Depuis plusieurs années, cette résidence est confrontée à des problèmes de squats, de dégradations et d’insécurité. Plus de 50 des 280 appartements sont illégalement occupés.
Les copropriétaires dénoncent le « laxisme des autorités » et l’inaction de l’État, qui leur impose de continuer à payer des taxes malgré les dégâts causés par les squatteurs.
Pour se protéger, certains résidents ont installé des portes renforcées pour éviter les squats. L’association des copropriétaires a même organisé un nettoyage de la résidence, retirant 210 m³ de déchets.
La situation est tellement tendue que des incidents violents ont eu lieu, comme des menaces de squatteurs armés envers les journalistes d’une équipe de France 3, en mai dernier.