Le gouvernement espagnol a récemment donné son feu vert pour le lancement du projet BarMar, le pipeline sous-marin reliant Barcelone à Marseille, pour transporter de l’hydrogène vert. Voici quatre points essentiels pour comprendre ce projet ambitieux.
Un nouveau corridor d’hydrogène vert entre Barcelone et Marseille ! L’Espagne a récemment approuvé le lancement du projet de pipeline sous-marin « BarMar », également connu sous le nom de « H2Med ».
Soutenu par Enagás, le gestionnaire du réseau gazier espagnol, ce projet vise à transporter de l’hydrogène vert entre Barcelone et Marseille.
1. Transport de deux millions de tonnes d’hydrogène vert par an
BarMar, également connu sous le nom de H2Med, a pour but de transporter de l’hydrogène vert, une source d’énergie propre produite à partir de ressources renouvelables. Le pipeline vise à acheminer deux millions de tonnes d’hydrogène par an d’ici 2030, soit environ 10 % de la demande européenne projetée pour cette date.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de l’Union européenne pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
2. Connexion stratégique entre la péninsule ibérique et le nord de l’Europe
BarMar fait partie du réseau H2Med, qui cherche à relier les infrastructures d’hydrogène de la péninsule ibérique avec le reste de l’Europe, notamment les pays du nord.
Contrairement au projet MidCat, abandonné pour des raisons économiques et environnementales, BarMar empruntera un tracé sous-marin de 350 à 450 km sous la Méditerranée. Ce choix permet de contourner les obstacles rencontrés par le projet MidCat et de faciliter le transport de l’hydrogène sur de longues distances.
3. Défis techniques et impact environnemental du projet
La construction de BarMar pose toutefois des défis techniques importants, tels que le transport de l’hydrogène sous haute pression à des profondeurs pouvant atteindre 2 557 mètres.
Les risques liés à la sécurité et à l’intégrité du pipeline dans ces conditions extrêmes sont une préoccupation majeure. En outre, des études doivent être menées pour évaluer l’impact environnemental potentiel, en particulier sur la biodiversité marine. Le coût total du projet est estimé à 2,5 milliards d’euros, avec une possible contribution de fonds européens.
4. Soutien de la France et implications pour l’Union européenne
Le projet bénéficie du soutien de la France et est aligné avec les objectifs climatiques de l’Union européenne, qui visent une réduction significative des émissions de CO2. BarMar est conçu comme un « corridor vert », essentiel pour diversifier les sources énergétiques de l’Europe et pour soutenir la production et la consommation d’hydrogène renouvelable.
Cependant, certaines voix critiques s’inquiètent de l’utilisation possible du pipeline pour le transport de gaz fossile avant sa conversion à l’hydrogène. D’autres remettent en question la capacité de l’Europe à atteindre l’objectif de consommer 20 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable d’ici 2030, dont la moitié produite localement.