L’escalade est l’un des sports les plus attendus aux JO, avec des espoirs de médailles pour la France. Véritable succès à Tokyo, la discipline a un avenir bien tracé au cÅ“ur de l’olympisme. Décryptage des épreuves à venir dès ce lundi 5 août.
L’escalade fait son retour aux Jeux Olympiques 2024 pour la deuxième fois consécutive, après une première apparition réussie à Tokyo en 2020. Cet été, deux médailles sont en jeu, contre une seule il y a quatre ans : une en vitesse et l’autre en combiné.
À l’occasion de cet événement, Le Méridional est allé à la rencontre de Kenza Slamti, ouvreuse de niveau national et international, également active dans des salles dites « commerciales ». Ensemble, nous décryptons les différences entre les disciplines en compétition et le lexique associé, histoire que les épreuves n’aient plus de secret pour vous.
La vitesse, un sprint à la verticale
C’est assez simple. « Clairement, une course en face à face, c’est comme un sprint, mais en escalade », explique Kenza Slamti. Dès les 16e de finale, les compétiteurs s’affrontent jusqu’aux 8e de finale, les quarts de finale, et ainsi de suite jusqu’à la finale et la petite finale qui départageront les médaillés.
Le mur de vitesse en escalade est le même depuis sa création : il mesure 15 mètres de haut avec une inclinaison de 5 degrés, 40 prises de main et 22 prises de pied. Le 12 avril dernier, l’Américain Samuel Watson a battu le record du monde lors de la première Coupe du Monde de l’année en Chine, avec un temps de 4,79 secondes ! « C’est extrême », commente l’ouvreuse marseillaise. Chez les femmes, le record est détenu par Aleksandra Miroslaw avec un temps de 6,24 secondes. »
Le combiné, l’alliance de la difficulté et du bloc
Le combiné est la combinaison de deux disciplines plus « classiques » de l’escalade : la difficulté (la « diff' ») et le bloc.
- Le bloc, l’ascension sans corde
Le bloc est une forme d’escalade sans corde sur des murs d’une hauteur maximale de 4,5 mètres, avec réception sur de grands tapis de sécurité. C’est une discipline très en vogue ces dernières années, particulièrement en milieu urbain.
A Paris 2024, les compétiteurs doivent affronter 4 blocs, chacun valant 25 points, pour un total possible de 100 points. Chaque bloc est subdivisé en zones : une à 5 points, une à 10 points, et le top, qui vaut 25 points.
Le top est la zone la plus difficile, suivie de celle à 10 points, qui est elle-même plus difficile à atteindre que celle à 5 points. Pour se classer, les athlètes disposent d’un temps limité et sont départagés également en fonction du nombre de tentatives nécessaires pour réaliser chaque bloc et accumuler le maximum de points. Chaque essai raté entraîne une pénalité.
- La diff’ ou la difficulté, l’escalade classique à la conquête des sommets
La difficulté est une discipline d’escalade que beaucoup ont déjà pratiquée à l’école, avec baudrier et corde. Une voie vaut un total de 100 points. Lorsqu’on commence, le décompte des points se fait de manière décroissante. Le mur mesure 15 mètres de hauteur et les grimpeurs disposent de 6 minutes pour atteindre le sommet. Ils grimpent « à vue », c’est-à -dire sans avoir jamais essayé ou vu la voie auparavant.
Pour ces deux disciplines, des qualifications auront lieu suivies des finales, après que la somme des points ait été calculée et ait départagé les grimpeurs.
« C’est une évolution d’avoir deux médailles. À Tokyo, il n’y avait qu’une seule médaille avec une combinaison des trois disciplines, afin de ne dénigrer aucune d’entre elles. Nous espérons qu’à Los Angeles, ce processus continuera à évoluer et que nous aurons trois, voire pourquoi pas quatre médailles », analyse Kenza Slamti à propos de l’évolution de l’escalade aux Jeux Olympiques.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.