Pressing, fixation, conservation… Après les deux premiers matchs de préparation de l’OM, quelques premiers enseignements se dessinent sur la manière dont Roberto De Zerbi compte faire jouer son équipe cette saison.
Les deux matchs joués à huis clos contre Nîmes et Toulon se sont révélés relativement similaires, en dehors des résultats : une défaite 2-0 et une victoire 3-0 au Centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus.
Le groupe pro aligné en première mi-temps répétant les gammes de jeu apprises la semaine, suivie d’un changement total d’effectif en seconde période, avec les jeunes du centre de formation dirigés par Pol Lirola, capitaine sur le côté droit.
Si ce second temps apporte peu d’éléments, les premières périodes de chaque rencontre ont laissé entrevoir les prémices d’un football prometteur dont on a hâte d’en découvrir plus quand les joueurs auront du rythme dans les jambes.
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Au pressing toute !
Ce qui ressort immédiatement du style de jeu en cours de développement à l’abri des regards à la Commanderie par Roberto De Zerbi, c’est cette volonté de maintenir un pressing constant dans chaque compartiment du jeu, afin d’agresser l’adversaire le plus haut possible sur le terrain.
En plus des attaquants qui viennent au contact des premiers relanceurs tout en cherchant à fermer les différentes solutions disponibles avec le soutien des milieux de terrain, les défenseurs tels que Balerdi, Brassier ou Méïté n’hésitent pas à monter pour créer un surnombre au pressing, jusqu’aux abords même de la surface adverse.
Ces agressions, qui empêchent l’adversaire de respirer dans sa relance, offrent aux Olympiens, une fois le ballon récupéré, la possibilité de se créer des occasions de buts très rapidement en deux ou trois touches de balle, grâce au déséquilibre provoqué par le pressing.
Conservation et fixation
Autre aspect marquant de ces premières rencontres : la volonté de conserver et faire circuler le ballon lors des phases de possession. En dehors des récupérations hautes qui offrent des possibilités de contre-attaques direct très haut sur le terrain, les joueurs multiplient les circuits de passes pour faire sortir l’adversaire.
Le ballon circule en triangle entre la défense et le milieu de terrain. À chaque contrôle, les joueurs se déplacent pour se positionner dans les intervalles, offrant ainsi une solution de relais jusqu’à ce que l’un d’eux se retrouve face au jeu pour faire avancer le bloc ou libérer les appels.
Une fois le décalage crée, la solution la plus recherchée a été celle d’essayer de trouver dans le dos de la défense l’un des deux joueurs de couloirs. Face à Toulon, notamment, Luis Henrique, a été souvent sollicité sur son côté gauche dans ce schéma de jeu. La séquence typique : circulation au milieu, décalage, et appel en profondeur du Brésilien.
Bien que les Olympiens aient manqué de précision dans la finition, ils ont montré à travers de nombreuses phases de jeu qu’ils s’adaptaient progressivement à cette approche de jeu.
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Quentin Merlin, l’hybridation entre latéral gauche et numéro 6
La position de Quentin Merlin, latéral gauche marseillais, surprenante face à Nîmes, a été renouvelée contre Toulon. Signe que Roberto De Zerbi envisage d’adopter cette approche pour la reprise du championnat ? Dans ce rôle, le défenseur gauche marseillais, latéral dans une défense à 4 vient, en phase de possession, se placer numéro 6 au milieu de terrain.
Il sert alors de point d’appui et de relais supplémentaire entre la défense à 3 et les milieux plus offensifs, augmentant ainsi la densité olympienne dans l’entre-jeu.
Formé comme milieu gauche avant de redescendre progressivement dans le couloir au fil de sa carrière, l’ancien nantais a montré une certaine aisance, notamment technique, dans ce rôle hybride lors des deux premières rencontres amicales de la saison.
Quid des recrues ?
Face à Pau ce samedi 27 juillet, le technicien italien devrait aligner sa nouvelle recrue Pierre-Emile Højbjerg. Reste à savoir qui entre de Geoffrey Kondogbia, Amine Harit et Azzedine Ounahi, tous trois titulaires face à Toulon, fera les frais de cette arrivée.
Titulaire à droite, le rôle de Mason Greenwood, plutôt discret, reste encore à définir tant que le joueur n’est pas monté en régime et que toutes les forces attendues par le coach italien ne sont pas disponibles pour approfondir l’animation offensive entre les différents attaquants de l’effectif.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.