Les élections législatives récentes ont transformé le paysage politique des Bouches-du-Rhône. Sept nouvelles figures, principalement du Rassemblement national, se démarquent parmi les 16 circonscriptions. Découvrons ensemble ces nouveaux visages.
Les élections législatives ont apporté un vent de changement dans le département des Bouches-du-Rhône. Parmi les 16 circonscriptions, neuf continuent avec leurs députés sortants, témoignant d’une certaine stabilité politique.
Cependant, sept circonscriptions connaissent un renouvellement notable avec l’arrivée de nouvelles têtes, majoritairement affiliées au Rassemblement national. Ce parti d’extrême droite s’impose désormais comme la force politique dominante du département, comptant onze députés.
Le Nouveau Front populaire, quant à lui, obtient cinq sièges. Alors que certains des nouveaux élus sont déjà bien ancrés dans le paysage local et politique, d’autres émergent presque de l’anonymat. Brève présentation des députés qui représenteront les Bouches-du-Rhône à l’Assemblée nationale, circonscription par circonscription.
Monique Grisetti (RN), la discrète triomphante de la première circonscription
Dans l’arène politique marseillaise, où les destins se jouent et les carrières se brisent, une figure inattendue s’est élevée : Monique Grisetti. La candidate du Rassemblement National a conquis la première circonscription des Bouches-du-Rhône, couvrant les quartiers Est de Marseille. Face à elle, Sabrina Agresti-Roubache s’est inclinée dès le premier tour, et la candidate du Nouveau Front Populaire n’a pu rivaliser, battue avec un écart de 6000 voix.
Affublée du sobriquet de « candidate fantôme » par ses adversaires, Monique Grisetti, âgée de 64 ans, est une fidèle militante du Rassemblement National depuis l’âge de 18 ans. Elle n’est pas étrangère aux dynamiques internes du parti, étant la tante de Franck Allisio, figure départementale du RN et élu dans la 12e circonscription.
Déjà candidate en 2022 dans la même circonscription, Monique Grisetti n’avait alors guère brillé par son verbe, tout comme aujourd’hui. Ses opinions tranchées contre la vaccination, ses théories complotistes et ses déclarations xénophobes ont souvent alimenté les réseaux sociaux, bien qu’elle ait depuis pris soin d’effacer une grande partie de ses publications.
Évitant soigneusement les médias, qu’elle accuse de déformer ses propos et de l’affubler du titre de fantôme, Grisetti se fait rare. Il reste à voir comment cette discrète triomphatrice s’acquittera de ses devoirs de députée à l’Assemblée nationale.
La surprise Laurent Lhardit (NFP), l’entrepreneur militant, dans la 2e circonscription
Laurent Lhardit, contre toute attente, a triomphé face à Olivier Rioult du Rassemblement National, remportant 53,6% des suffrages. Ce résultat marque un tournant décisif dans le paysage politique marseillais. Initialement en deuxième position après le premier tour, il a su profiter du retrait stratégique de Claire Pitollat, député sortante (Renaissance) pour s’imposer dans les 7e et 8e arrondissements, longtemps bastions de la droite.
Laurent Lhardit, enfant de Bonneveine (8e), est un entrepreneur chevronné et un militant infatigable du Parti Socialiste depuis 1988. À 61 ans, il incarne une gauche sociale-démocrate attachée aux valeurs de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’homophobie et les inégalités sociales. Son enracinement local a, semble-t-il, été un atout déterminant dans son ascension.
De l’électronique à la politique, le parcours de Gisèle Lelouis (RN) jusqu’à la 3e circonscription
À 72 ans, Gisèle Lelouis, députée sortante du Rassemblement national, a remporté de justesse son duel contre Amine Kessaci (écologiste) du Nouveau front populaire, avec seulement 800 voix d’avance. Cette victoire fragile lui permet de conserver son siège de parlementaire à Marseille, où elle est aussi conseillère municipale depuis 2014.
Originaire de la région parisienne, ingénieure en électronique, Gisèle Lelouis a travaillé pour l’armée et dans l’aviation avant de mettre sa carrière en pause pour sa famille. Après son divorce, elle devient ostréicultrice puis vendeuse en boulangerie avant de s’installer à Marseille en 1995.
Lors de son premier mandat, Gisèle Lelouis a proposé une loi controversée visant à interdire les salles de consommation à moindre risque à Marseille et une autre pour protéger les pigeons en interdisant les méthodes cruelles de régulation et en promouvant des solutions contraceptives.
La victoire bien calculée de Manuel Bompard dans la 4e circonscription
Manuel Bompard, 38 ans, n’est pas un novice en politique, loin de là. Élu dès le premier tour des législatives anticipées, il rejoint les rangs des 76 députés ayant triomphé d’emblée. Dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, ce bastion rougeâtre, il a raflé 67,5 % des suffrages, signant ainsi une victoire éclatante le 30 juin dernier à Marseille.
Natif de Firminy, un village de la Loire où la politique ne mène guère loin, Bompard a fait ses armes à Toulouse en 2017. Là-bas, il avait échoué face à une candidate LREM, mais il n’avait pas dit son dernier mot. En 2022, c’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui le désigne pour prendre la relève dans la circonscription marseillaise. Une fois élu à l’Assemblée nationale, il tourne le dos au Parlement européen, où il siégeait depuis 2019, pour mieux se consacrer à la scène nationale.
Docteur en mathématiques, Manuel Bompard a été l’architecte des négociations qui ont donné naissance à la Nupes, unissant les divers courants de la gauche sous une même bannière. Depuis cette année-là, il est aussi le coordinateur national de La France insoumise. Son visage est désormais familier des plateaux télé.
À l’Assemblée, il s’est distingué par son combat acharné contre l’inflation. Manuel Bompard propose d’encadrer les marges des géants de l’agroalimentaire, du raffinage et de la grande distribution, affichant une détermination sans faille à protéger les plus vulnérables.
Le dissident Hendrik Davi déjoue les pronostics dans la 5e circonscription
Hendrik Davi, 46 ans, député marseillais, a été réélu dans la 5e circonscription de manière inattendue. Non réinvesti par La France Insoumise (LFI), il a choisi de se présenter en indépendant, défiant ainsi le candidat officiel de LFI, Allan Popelard.
Henrick Davi a surpassé Popelard dès le premier tour, avant de triompher face à Franck Liquori du Rassemblement National (RN) avec 65,95 % des voix.
Son engagement politique débute à la fin des années 1990 chez les Verts, avec une thèse en écologie en poche. Il s’investit ensuite dans l’association anti-capitaliste Attac, puis rejoint la Ligue communiste révolutionnaire aux côtés d’Olivier Besancenot. En 2012, il rallie le Front de gauche pour la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et se présente aux municipales de Marseille en 2014.
Dans la 6e circonscription, Olivier Fayssat, un pari politique assuré
Olivier Fayssat, 56 ans, a réussi à conquérir la 6e circonscription, qui englobe le 9e et une partie du 10e arrondissement, face à Christine Juste (EELV), adjointe au maire et candidate du Nouveau Front populaire.
Ancien membre des Républicains et courtier en assurance, Olivier Fayssat s’aventure en politique pour la première fois sous la bannière du Rassemblement National.
A l’aise avec les médias, ce proche d’Eric Ciotti, symbolise une nouvelle génération de politiciens issus de la droite classique mais attirés par le RN. Sa victoire marque un tournant stratégique pour le parti, misant sur des profils diversifiés pour élargir son électorat.
Boudé par son ancien parti, il pourrait bien devenir une pièce maîtresse dans le paysage politique marseillais. En attendant, il reste à voir comment cet homme discret mais déterminé saura faire entendre sa voix et défendre ses idées au sein d’un parti connu pour ses positions tranchées.
Sébastien Delogu, le tribun réélu qui défie l’establishment
Sébastien Delogu, triomphalement réélu dès le premier tour avec 59,7 % des voix, affirme son emprise sur les 15e et 16e arrondissements de Marseille. Ancien chauffeur de taxi du 15e, il a habilement utilisé les réseaux sociaux, et ses vidéos « edits » ont séduit une audience souvent éloignée de la politique. Cette stratégie, bien que controversée, est redoutablement efficace.
Sébastien Delogu ne limite pas son engagement à la scène locale. En brandissant un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale, il a été suspendu deux semaines mais a renforcé son image de défenseur des causes internationales. En février, il a visité Rafah avec une vingtaine de députés, affirmant son engagement sur le terrain.
À l’approche des municipales, l’Insoumis critique vivement la majorité de gauche (DVG) de Benoît Payan pour sa gestion des ressources publiques, dénonçant une politique de subventions aux associations au détriment des habitants. Déterminé, il promet une alternative plus juste et équitable pour Marseille en vue de 2026.
Romain Tonussi, une victoire sans tonus dans la 8e circonscription
À seulement 28 ans , Romain Tonussi s’impose dans la 8e circonscription, battant Jean-Marc Zulesi avec une infime avance de 50,24 % contre 49,76 %. Seules 329 voix séparent les deux candidats. Malgré le retrait tardif d’Alexandre Beddock (NFP) arrivé en troisième position au premier tour, Jean-Marc Zulesi n’a pas réussi à conserver son siège.
Romain Tonussi, conseiller municipal de Miramas et professionnel des ressources humaines, avait déjà tenté sa chance en 2022. Cette fois-ci, il convainc.
Romain Tonussi prend désormais les rênes de cette circonscription avec des attentes immenses et des défis environnementaux de taille, concernant notamment la protection de l’étang de Berre et la réouverture du canal du Rove, laissé à l’abandon depuis quarante ans.
Saura-t-il transformer l’essai et s’imposer comme le défenseur de l’environnement qu’il a promis d’être, sachant que l’écologie n’est pas l’une des priorités de son parti ? L’avenir nous le dira.
Joëlle Mélin, une ordonnance pour la victoire dans la 9e circonscription
Joëlle Mélin, du Rassemblement National, renforce encore son bastion dans la 9e circonscription, de La Ciotat à Aubagne. Avec un résultat sans appel, elle décroche 58 % des suffrages, laissant son adversaire Bernard Ourgoulou-Oglou du Nouveau Front Populaire loin derrière.
Joëlle Mélin, ancienne médecin devenue figure de l’extrême droite, porte l’étendard du RN depuis 1997. Elle a mené sa campagne tambour battant, brandissant les thèmes fétiches du parti : lutte contre l’immigration, sécurité renforcée et amélioration du pouvoir d’achat. Son opposition farouche à tout traitement de transition de genre pour les mineurs, fidèle à la ligne conservatrice du RN, n’a pas manqué de faire débat.
En 2023, la presse a levé le voile sur ses accointances avec certains lobbys de la santé. Les nombreux amendements qu’elle a déposés à l’Assemblée nationale ont nourri les spéculations sur les influences qu’elle pourrait subir. Malgré les controverses, elle continue de régner sur la 9e circonscription.
José Gonzalez, vétéran du RN dans la 10e circonscription
José Gonzalez, 81 ans, figure emblématique du Rassemblement National (RN) et doyen de l’Assemblée nationale, continue de marquer la scène politique locale et nationale.
Ce vieux routier de la politique, enrôlé au Front National dès 1978, est conseiller municipal d’opposition à Allauch, après avoir siégé au conseil régional de 2015 à 2021. Il vient gagner à nouveau dans la 10e circonscription, couvrant Allauch, Gardanne et Meyreuil avec un 55,7 % des voix, reléguant loin derrière la candidate d’Ensemble, Véronique Bourcet-Giner.
Arrivé à Marseille en 1962, il commence sa carrière professionnelle au port avant de devenir directeur d’une auto-école, puis d’intégrer la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence.
Sa carrière politique s’étend sur plusieurs décennies, marquée par une fidélité sans faille au RN. Son discours inaugural en 2022, où il évoquait l’Algérie française et remettait en cause l’existence et les actions de l’OAS, avait suscité de vives réactions. Originaire d’Oran, ce pied-noir au verbe haut est habitué aux controverses.
En sa qualité de doyen, il présidera l’Assemblée nationale, le 18 juillet, en attendant que le ou la présidente soit élue. Il prononcera le discours d’ouverture, comme en 2022.
Marc Pena, une figure académique à l’Assemblée pour la 11e circonscription
Marc Pena, conseiller municipal d’opposition à Aix, s’est distingué en devenant le seul député du Nouveau Front Populaire (NFP) en dehors de Marseille.
Avec 50,23 % des voix, il a battu Hervé Fabre-Aubrespy du Rassemblement National. Mohamed Laqhila, le député sortant du Modem, arrivé troisième avec 26,3 % des suffrages, s’était retiré pour éviter de favoriser l’extrême droite dans le pays d’Aix.
À 64 ans, Marc Pena a su s’imposer dans le monde académique. Doyen de la faculté de droit et de sciences politiques d’Aix-Marseille de 2004 à 2008, puis président de l’université Paul-Cézanne Aix-Marseille III jusqu’en 2012, il est ensuite devenu vice-président de l’université fusionnée Aix-Marseille jusqu’en 2016.
En 2020, Pena s’est présenté à la mairie d’Aix-en-Provence sous la bannière de la gauche. Malgré la défaite, il a rejoint l’opposition municipale avec une détermination intacte, menant la liste de gauche et affirmant son dévouement à la cause publique.
Franck Allisio, l’architecte d’un nouveau RPR se renforce dans la 12e circonscription
Dans la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône, couvrant Marignane, Vitrolles et la Côte Bleue, l’extrême droite s’impose avec Franck Allisio, représentant du Rassemblement National (RN). Franck Allisio a remporté son siège dès le premier tour avec 54,1 % des voix. Ancien membre de l’UMP et conseiller ministériel sous Sarkozy, il a rejoint Marine Le Pen en 2015, devenant son porte-parole en 2022.
Député depuis deux ans, il est aussi conseiller régional d’opposition. Au Parlement, Franck Allisio s’est particulièrement élevé contre la construction excessive de logements sociaux. Partisan fervent de l’énergie nucléaire, il estime que l’éolien est une « arnaque » qui accentue la dépendance énergétique.
Franck Allisio a formé une alliance avec Éric Le Dissès, maire de Marignane, pour créer le Rassemblement pour la République (RPR). Ancien conseiller municipal d’opposition à Marseille, il a quitté ce poste en 2022 pour respecter le non-cumul des mandats. Il se murmure qu’il ambitionne de remplacer Benoît Payan à la mairie de Marseille. Affaire à suivre…
Emmanuel Fouquart, de la marine à la politique dans la 13e circonscription
Emmanuel Fouquart, ancien gendarme et militant du Rassemblement National (RN), a mis fin à l’hégémonie du Parti communiste dans la 13e circonscription, comprenant Martigues, Istres, Port-de-Bouc, Fos et Port-Saint-Louis. En remportant 52,9 % des voix, il a défait le député sortant Pierre Dharréville.
Arrivé dans le département en 2014, Emmanuel Fouquart s’est rapidement enraciné à Martigues. Après une carrière dans la marine puis comme gendarme, il s’est reconverti en courtier en assurances.
Emmanuel Fouquart est un candidat régulier du RN, se présentant aux législatives et élections locales. Conseiller municipal d’opposition à Martigues, il est très assidu. Avec l’annonce de Gaby Charroux (PCF) de ne pas se représenter en 2026, Emmanuel Fouquart vise la mairie de Martigues, avec l’ambition de transformer Martigues sous sa gouvernance lors des (prochaines) municipales (de 2026). Pierre Dharréville en embuscade pourrait vouloir sa revanche !
Le choc Verny dans la 14e circonscription
Novice en politique, Gérault Verny a surpris tout le monde en remportant les élections dans la 14e circonscription. Ce dimanche, ce candidat Les Républicains (LR) soutenu par le RN a su s’imposer dans une triangulaire complexe et unique dans les Bouches-du-Rhône.
La victoire de Gérault Verny s’est jouée dans un contexte particulier. Face à Jean-David Ciot du NFP et Anne-Laurence Petel de la coalition Ensemble, il a su tirer profit de la situation. Le refus de d’Anne-Laurence Petel de se retirer après le premier tour lui a permis de mobiliser les électeurs de droite et du centre droit.
À 39 ans, originaire du Rhône et ancien chef d’entreprise, Gérault Verny a su s’attirer les faveurs de l’électorat de droite, renforcé par son lien étroit avec le parti Reconquête. C’est la première fois qu’un député RN est élu à Aix.
Dans la 15e circonscription, Romain Baubry, un député déterminé à réformer
Romain Baubry, représentant du Rassemblement National (RN), a écrasé ses adversaires avec 65,2 % des voix dans la 15e circonscription. Déjà en poste depuis 2022, il a failli être réélu dès le premier tour, confirmant ainsi l’emprise du RN dans la région nord du département.
Ancien gendarme, Romain Baubry a vu son expérience dans la force publique fortement influencer ses positions sécuritaires et ses initiatives législatives. Sa transition de la gendarmerie à la politique a été guidée par une volonté de réformes.
Romain Baubry s’est « illustré » – selon où l’on se place – à l’Assemblée nationale par ses propositions. En mars 2024, il a proposé une loi visant à instaurer la « priorité nationale » dans l’attribution des logements sociaux en plaçant la nationalité comme critère principal. Cette mesure, controversée, garantirait aux Français une priorité d’accès aux logements locatifs sociaux.
Un an plus tôt, Romain Baubry a soutenu une proposition visant à retirer les allocations familiales aux familles dont les enfants sont impliqués dans des activités délinquantes. Bien que rejetée en première lecture, cette proposition a provoqué de vifs débats. Malgré les controverses, il conserve une base électorale solide.
Emmanuel Taché de la Pagerie, le député fantôme de la 16e circonscription
Le Rassemblement National (RN) a conservé son emprise sur la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône avec la réélection d’Emmanuel Taché de la Pagerie. Face à Nicolas Koukas du NFP, qui a récolté un modeste 43,87 % des voix, Emmanuel Taché de la Pagerie a maintenu son siège sans grande difficulté, malgré une campagne marquée par une absence presque totale.
L’homme, que l’on pourrait surnommer le député fantôme, a brillamment réussi l’exploit de conquérir les urnes sans véritablement fouler le pavé. En 2022 déjà, parachuté dans cette circonscription englobant Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône, les Saintes-Maries-de-la-Mer, Tarascon et une partie de Miramas, il avait opté pour une campagne de l’ombre, laissant ses traces invisibles mais indélébiles.
Ancien attaché parlementaire et cadre de la fonction publique, à 49 ans, il a orienté ses efforts vers des causes sociales, soutenant les femmes atteintes d’endométriose et proposant une aide universelle pour les victimes de violences conjugales.
Défenseur des corridas, qu’il perçoit comme une réalité économique, sociale, culturelle et rurale, Emmanuel Taché de la Pagerie navigue habilement dans les eaux de la controverse.