Il reste une dizaine de jours avant le lancement officiel du Mondial La Marseillaise à pétanque le dimanche 30 juin prochain. Un tout petit peu moins si l’on suit également le GP Féminin Paprec et le Trophée Crédit Mutuel des jeunes qui démarrent juste un peu plus tôt, le vendredi 28 juin. C’est au cœur du superbe Cloître des Apprentis d’Auteuil dans le 13e arrondissement de Marseille que s’est tenue la traditionnelle conférence de presse de la plus prestigieuse des compétitions de pétanque.
Devant un parterre d’élus, de partenaires, d’amis, les organisateurs du Mondial La Marseillaise à pétanque, Pierre Guille, président délégué du Mondial en tête, ont dévoilé le programme du tournoi, ses nouveautés et les chiffres clés de l’édition précédente. L’an dernier, 13086 joueurs représentants 27 pays avaient foulé les kilomètres de terrain de pétanque (qui cette année s’élèvent à 62 km pour 2500 terrains), sur l’ensemble du territoire. Un an plus tard, il y a déjà 2860 inscrits représentant 19 pays, soit 500 d’avance que l’an dernier à la même époque.
Côté nouveautés, le lancement du Mondial des centres sociaux porté notamment Ahmed Heddadi, adjoint au Maire de Marseille en charge du lien social, de la vie associative, des centres sociaux, du bel âge et de l’animation urbaine est un projet important pour Pierre Guille comme il nous l’a confié en interview. Première également pour le Mondial des professionnels du tourisme qui réunira des joueurs des différentes professions touristiques.
La conférence de presse a été également l’occasion de mettre en lumière les cinquante ans de la première victoire de « Marco » Foyot au Mondial La Marseillaise à pétanque en 1974. Véritable légende dans le monde bouliste, cette victoire, pour sa première participation, est son plus grand souvenir du tournoi « le plus beau du monde » comme il nous le rappelle : « C’était la première fois que j’arrivais à Marseille. Je n’avais jamais mis les pieds à Marseille. J’ai 20 piges, je gagne le plus grand tournoi du monde, c’est pas mal. A cette époque, j’étais athlète qualifié, j’étais militaire au bataillon de Joinville et j’avais normalement une sortie pour aller faire un 800 mètres au stade Jean Bouin à Marseille. Ce qui n’était pas vrai, j’ai gagné La Marseillaise et j’ai failli faire un mois de prison puisqu’à l’époque pendant le service militaire on était déserteur et c’était grave ». Avec lui pour former la triplette gagnante, Raymond Authieu et François Mélis. Depuis, Jean-Marc Foyot n’a jamais raté une édition du Mondial et l’a remporté six fois en tout (1974, 1975, 1976, 1983, 1984, 2002). Il est toujours à la recherche de son septième titre pour égaler le record de victoire du Mondial détenu par Albert Pisapia (1964, 1966, 1971, 1979, 1982, 1985, 1990). « Un victoire, non ? L’espoir fait vivre, on va essayer. C’est difficile puisque les années passent de plus en plus vite mais j’ai l’espoir. Je suis jeune dans ma tête », confie Jean-Marco Foyot sur son ambition au Mondial. Il fera triplette avec Didier Chagneau, ex-champion du monde de pétanque et Sissou Cantarel d’Aix-en-Provence pour essayer de succéder au trio Mickaël Bonetto, David Riviera et Mayron Baudino, vainqueur l’an passé.
Chez les féminines, la précédente édition du GP Féminin Paprec a été remportée par la triplette Fara, Fournier, Julien et chez les jeunes, Renard, Chagneau, Picard en juniors, Ambroise, Gauthiez, Bedjou en cadets et Gross, Riley, Briois en benjamin/minimes avaient remporté le Trophée Crédit Mutuel des jeunes.
Cette année, en plus d’être ambitieuse sur le plan de l’organisation du Mondial sera aussi particulière pour nos confrères de La Marseillaise. Avec l’actualité politique qui a bouleversé nombres d’agenda, ils seront sur le front pour couvrir le Mondial mais aussi les élections législatives anticipées dont le premier tour est le 30 juin. « Ça nous a posé des questions forcément d’organisations pour la rédaction parce qu’on va devoir produire le journal habituel, produire le supplément le journal du Mondial et produire aussi un cahier résultats et un cahier élections. On va devoir se démultiplier, c’est un gros défi mais quand on a 80 ans d’existence et qu’on vient de la Résistance, on aurait tort de se plaindre. On sait que nos prédécesseurs ont vécu pire », déclare Léo Purguette, Président et directeur éditorial de La Marseillaise. Une année riche en évènements et célébrations pour nos confrères qui fêtent également les 80 ans du journal né le 24 août 1944.
Les inscriptions pour le Mondial La Marseillaise à pétanque sont ouvertes jusqu’au 26 juin.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.