Le jeune intérieur fosséen de 19 ans a illuminé la fin de match lors de son entrée en jeu face à La Rochelle, contribuant activement à la victoire primordiale des « Black&Yellow », 69 à 57.
Après Louis Labeyrie, Sullivan Hernandez, Allan Dokossi ou encore Bodian Massa, l’histoire de la formation fosséenne retiendra le nom de Willan Marie-Anaïs, qui a rayonné lors de la fin de match remportée dimanche par Fos Provence Basket sur le leader rochelais (69-57). Un peu plus d’une semaine après avoir inscrit ses premiers points en pro à Pau, le poste 4 de 19 ans a tout simplement crevé l’écran.
Dominant en championnat espoirs comme il l’avait encore démontré la veille en 8e de finale face aux espoirs d’Evreux (29 points, 12 rebonds, 2 passes décisives pour un succès 90-79), l’intérieur guadeloupéen a donc confirmé le lendemain chez les pros, marquant chacune de ses entrées par son intensité, son agressivité et son engagement, des valeurs chères au club provençal.
L’état d’esprit parfait
Avec Maxim Galin, qui a inscrit les deux derniers paniers des Fosséens pour sceller le sort de la rencontre, c’est la jeunesse « Black&Yellow » qui a donc brillamment fini le boulot.
« On a eu de très bons relais. Mention spéciale aux deux jeunes, que ce soit Willan ou Maxime, qui ont amené une vraie énergie, une vraie intensité », a souligné le coach Rémi Giuitta après la rencontre. « Ça nous a permis d’avoir des secondes chances, et nous a aussi apporté un bol d’air. Souvent, quand tu es en échec, et que tu sais que t’as un joueur qui va plonger sur tous les ballons, qui te prend des rebonds, ça amène un supplément d’âme. C’est ce qu’il va falloir être capable de reproduire sur les deux derniers matchs si on veut être toujours en Pro B la saison prochaine ».
A se donner à fond à chaque possession, à s’arracher en attaque comme en défense, l’intérieur a ainsi apporté de précieux relais pour finir avec une ligne de stats illustrant son impressionnante débauche d’énergie : 6 points, 8 rebonds mais aussi 4 interceptions en 20 minutes, son plus gros temps de jeu de la saison en pro. Pour Mamadou Dia, légende du club qui vit sa première saison en tant qu’assistant de Rémi Giuitta, son éclosion était attendue.
« Par rapport à ce qu’il nous montre à l’entraînement, on n’est pas surpris. Il ramène vraiment de la densité physique, il en veut, il se bat sur tous les ballons. C’est le minimum syndical qu’on demande à un jeune, et il le fait à merveille. Ce n’est pas toujours évident de rentrer, mais à Pau, il est rentré, et il a également apporté, même si c’était pas le même enjeu », a-t-il souligné. « J’ai bien aimé son approche. Je crois qu’il a bien intégré le speech du coach. Il a fait ce qu’on lui a demandé. Là , c’était un match où il n’était pas question de basket, mais de combat. Il a été plus que fort là -dessus ».
Un coup de pouce bienvenu
Tout comme ça a été le cas pour Maxime Galin plus tôt dans la saison, la performance de Willan Marie-Anaïs dimanche restera comme un rayon de soleil au cours d’une saison particulièrement délicate, et une fierté de plus pour la BYers Academy, qui légitime encore une fois sa réputation en terme de formation, à l’image des très bonnes performances de l’équipe espoirs ces dernières saisons (qualifiée pour les quarts de finale des playoffs face à Châlons-Reims.
« On est super fier et content, parce qu’il mérite vraiment. D’autant plus parce que c’était l’un des matchs les plus importants de la saison. Et on peut le dire, il nous tient dans le match. Il a récupéré des ballons importants, il a mis des paniers importants», a poursuivi Mamadou Dia, qui voit également à travers le match de Willan Marie-Anaïs un beau message adressé aux jeunes joueurs. « A Maxime et lui, je leur tire mon chapeau. Il fallait le faire, et ça marche comme ça quand tu es jeune. Tu as ton opportunité, tu fonces. Tout donner et ne pas calculer. C’est à nous de le calmer. Là il a bien saisi l’occasion ».
Dans un match crucial pour le maintien, Willan Marie-Anaïs a donc démontré qu’il était prêt pour le grand saut et pour aider le groupe pro sur cette fin de saison délicate.
Il ne reste en effet plus que deux matchs à jouer et pour espérer se maintenir, il faudra gagner les deux, à Chambéry vendredi face à Aix-Maurienne, puis à domicile face à Angers, actuellement à égalité avec Fos Provence Basket. Un succès de plus de quatre points sera par ailleurs nécessaire pour récupérer le point average face aux Angevins (défaite 92-88 à l’aller).
Romain DAVESNE