Hier soir, l’OM perd une nouvelle fois deux points dans la course à l’Europe et s’éloigne cette fois-ci des cinquième et sixième place du championnat. A quatre journée de la fin, les Olympiens sont 8e à cinq points de Lens, 6e, qu’ils rencontrent dimanche.
Si un sentiment domine après le derby d’hier soir c’est bien la frustration. L’OM avec cette journée de retard avait l’occasion de recoller au classement et s’offrir dimanche un match clé dans sa fin de saison et la course à l’Europe.
Frustrant parce que ce petit ballon piqué après un nouveau raid exceptionnelle d’Aubameyang à la toute fin du match méritait un sort meilleur. Frustrant aussi parce que Ndiaye a les pieds qui le brûle pour son premier ballon en face à face avec Bulka. Frustrant encore parce que l’arbitre, dans les deux sens, a pris des décisions saugrenues tout le fil du match et ce malgré la VAR, de l’exclusion de Moumbagna au penalty sur Balerdi.
Dans l’ensemble, les Marseillais ont encore montré des limites hier soir et se font surprendre rapidement par Nice et le duo Boga-Moffi dès la 13e minute. Dans la foulée, Moumbagna prend un jaune logique après une semelle appuyée sur Thuram à la 22e. Le Marseillais s’en sort bien mais sera repris par l’arbitre à la fin de la m-temps pour une nouvelle faute, après un contrôle complètement manqué, qui ne méritait cette fois-ci pas de carton. Le Camerounais est exclut de la rencontre. L’arbitre avait-il envisagé de le sortir un peu plus tôt sur la première faute ? Si c’est le cas, rappelons que la compensation n’est pas une règle au football.
Un peu plus tôt, à la 31e minute, pour son retour à la compétition, Jonathan Clauss, bien servi de la gauche vers la droite par Luis Henrique, enchaîne contrôle poitrine, demi-volée en pleine lucarne droite de Bulka. Un bijou pour l’international Français éloigné des terrains depuis presque un mois.
A 10 contre 11 au retour des vestiaires, les joueurs olympiens vont tenir et même prendre l’avantage après que l’arbitre qui est même allé consulter la VAR décide d’un penalty fantasque sur Leonardo Balerdi. Le défenseur argentin n’avais plus le contrôle du ballon au moment du contact. Alors tant mieux pour l’OM oui, mais inquiétant pour l’arbitrage assisté par vidéo. Bulka, le portier de l’OGC Nice, ira même déclarer après la rencontre qu’il ne comprend plus les règles, on le comprend. Cette erreur permet en tout cas à l’OM de passer devant après le tir au but parfaitement réalisé par Aubameyang. Les débats vont une nouvelle fois s’équilibrer jusqu’à la frappe soudaine de Melvin Bard à la 72e, 2-2.
Rattrapés, les Marseillais vont essayer de faire la différence malgré tout. Jean-Louis Gasset fait rentrer Iliman Ndiaye pour apporter un peu de vivacité dans son attaque. Le coaching est tout près d’être payant. Sur son premier ballon, le Sénégalais est parfaitement envoyé dans la profondeur par Aubameyang mais le jeune joueur va trembler devant le portier niçois et ne fera pas mieux que lui tirer dessus. A en manger sa casquette quand on revoit les images. Et ce n’est rien comparé à l’action qui suit. En plus de la maladresse, le sort est venu s’ajouter aux malheurs de l’OM. Aubameyang qui est en train de réaliser une saison fulgurante, décide à la fin du match de partir seul en contre et prouver qu’il a encore des cannes. Le Gabonais prend de vitesse Rosario, enrhume Dante, pique son ballon devant Bulka.. mais celui-ci vient mourrir sur la barre transversale. D’une cruauté sans nom…
L’OM perd deux points et voit son destin européen lui échapper un peu plus… Dimanche face à Lens, une nouvelle fois sans les Ultras, ce sera surement la dernière chance.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.