Après la défaite une fois de plus dans les derniers instants du match hier soir face à Boulazac, Remi Giuitta l’entraîneur des BYers de Fos-sur-mer est revenu pour Le Meridional sur sa colère et sa frustration après les erreurs d’arbitrage qui ont eu lieu au fil de la rencontre. En grand besoin de points pour se maintenir, le coach fosséen, loin de se cacher derrière cet argument, compte sur la révolte de ses joueurs pour faire des résultats lors des prochaines échéances à venir.
Une fois de plus, la rencontre s’est jouée dans les dernières seconde de la rencontre mais cette fois-ci c’est une erreur d’arbitrage qui a fait tourner la rencontre… Quel est votre sentiment au lendemain du match ?
Frustration au départ et colère maintenant. Parce que plus je vois les images, plus je suis colère notamment sur un des trois arbitres. On a pas besoin de ça à l’heure actuelle. On déjà dans le dur, déjà en sous-effectif avec les absents, on a pas besoin d’avoir des gens extérieurs qui viennent nous rajouter des problèmes. On nous arbitre comme des derniers, c’est inadmissible encore plus à domicile. Il ne faut jamais rien dire, passer son temps à subir. Cette fois c’est plus dur à encaisser. Et ça affecte forcément les joueurs. Quand tu te donnes à fond, que tu es dans le dur, tu t’entraînes, tu te sers les coudes depuis le mois de janvier. On essaie de faire comme on peut avec seulement deux mois de vécu quand les équipes en ont depuis le mois d’août… Les joueurs sont abattus. On l’était après Poitiers mais là nous étions complètement responsables du relâchement défensif que l’on a eu mais là sur le match d’hier, je n’ai pas à reprocher grand chose aux joueurs. Bien sûr ce n’était pas le match parfait, il y avait encore des imperfections et des choses à redire. Mais on jouait le troisième du championnat, on le laisse à 67 points avant cette faute imaginaire. Que peut-on demander de plus aux joueurs ? C’était une vraie perf défensive que l’on avait fait.
D’autant que vos joueurs ont fait jeu égal avec leur adversaire…
Comme je l’ai dit, je n’ai pas grand chose à reprocher aux joueurs. Surtout que quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. On se retrouve en plus avec deux joueurs quasi majeurs blessés. Damien Boquet qui ne jouait pas déjà depuis deux matchs. Maintenant c’est Tim Crusol qui n’a pu jouer que deux minutes et qui s’est fait une déchirure. Déjà que je n’avais pas un effectif pléthore, ça réduit encore plus les possibilités entre guillemets pour faire souffler les gars. On tire sur les mêmes. Avec l’enchaînement des matchs ce n’est pas facile du tout. C’est pour ça que j’étais surtout fâché que les joueurs ne soient pas récompensés de leurs efforts.
Autant il y a trois jours on en est les responsable, autant la c’est inacceptable dans des moments aussi importants de la saison et dans notre situation de devoir subir des erreurs d’arbitrage comme celle là. Si c’était la seule du match… Le problème c’est qu’on parle de celle là parce qu’elle est forcément grossière. Mais ce n’est pas la première et il y e en a eu beaucoup trop dans le match. On a eu un arbitrage à charge…
J’ai deux intérieurs qui ne shootent jamais en lancé francs, mon grand Markusson c’est frustré très vite, il prend très vite trois fautes offensives alors qu’il se fait matraquer les bras à chaque situation où il touche la balle dans la raquette mais comme il est grand, on est permissif. Il y a pour moi beaucoup trop de déséquilibre et d’incohérence.
Malgré ces deux défaites frustrantes à chaque fois à la toute fin, on sent qu’il y a du mieux depuis quelques semaines. Vous arrivez à en sortir malgré tout un peu de positif ?
Le positif est que pendant deux quart temps et demi, on surclasse l’équipe de Poitiers, et ils font un hold-up comme on l’a fait nous à Vichy. Mais quelques part ça montre qu’on est capable, encore trop par séquence mais on a le niveau pour rivaliser avec toutes les équipes. Sur ce match là, malgré les absents, tout ce qu’on a eu entre guillemets contre nous, on fait jeu égal avec une équipe de haut tableau et qui collectivement travaille ensemble depuis le mois d’août. Tout ça c’est de signaux positifs mais malheureusement on serait très positifs si on était au mois de novembre. Le problème c’est qu’on est fin mars et que dans notre situation on a un vrai besoin de résultats, de points plus que de manière. Mais on n’a pas abandonné et ce qu’on s’est dit c’est qu’il faut qu’on se serve de ce match comme source de motivation supplémentaire et que tout les éléments contraires viennent alimenter cette sur-motivation et ce sentiment de révolte face à l’injustice.
Propos recueillis par Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné du club phocéen et du sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
X (ex-twitter) : @R_Bourianne