Europa League, OM – Shakhtar: Jean-Louis Gasset :« On a qu’une solution, c’est gagner. »

Crédit // TeamOM_Officiel

En conférence de presse au centre Robert Louis-Dreyfus avant la réception du Shakhtar Donetsk pour son premier match avec l’OM, Jean-Louis Gasset a rappelé la responsabilité de ses joueurs sur la période difficile que traverse le club phocéen. Pour l’entraîneur français, il n’y a pas d’autres options que la victoire demain pour redonner un peu de couleurs à la saison olympienne.

Comment se sont passés les premiers moments avec votre groupe sur le terrain ? Est-ce que c’était conforme avec ce que vous attendiez ? Et est-ce que vous serez opérationnels demain soir ?

Gasset : Obligatoirement. Même si on est dans l’urgence. On a travaillé beaucoup hier. D’ailleurs, je remercie beaucoup Pancho Abardonado qui a passé un moment de la journée et de la nuit à nous expliquer un peu tout. Nous avancer dans le travail. Nous faire découvrir les hommes. Car il est question d’hommes actuellement pour relever la situation. On a beaucoup travailler. On a parlé avec les joueurs pour donner une direction. On a traversé, tous, dans notre vie des moments où ça va un petit peu moins bien. Donc le travail, un peu plus que ce qu’on fait chacun, un après l’autre et après on va parler de groupe. Et après, à moi à trouver la bonne formule dans laquelle ils se sentent bien, la bonne tactique parce qu’il va y avoir de la pression. Et comment faire pour gagner ce match. C’est tout.

« a moi de trouver la bonne formule dans laquelle ils se sentent bien, la bonne tactique parce qu’il va y avoir de la pression… »

Jean-Louis Gasset pour sa première conférence d’avant-match pour la réception du Shakhtar Donetsk.

La question tactique a longtemps été évoquée avec Gennaro Gattuso. Avez-vous une idée claire de l’effectif que vous allez aligner demain et est-ce que vous savez déjà dans quel système vous allez faire jouer votre équipe ?

On a encore un entraînement dans une heure. Il faut qu’on tienne compte des joueurs blessés. Il y en a qui sont incertains par rapport aux deux matchs qu’ils viennent de jouer. Il y a des petits bobos. Il y a un joueur suspendu, Leo Balerdi. Un joueur qui peut être sur le retour, c’est Jordan Veretout. Et après, il y a des joueurs qui ne sont pas qualifiés pour la coupe d’Europe. Donc ça fait beaucoup de choses en même temps. Les joueurs arrivent. On va faire le dernier entraînement. On fera une petite mise en place demain matin avec les constats que l’on aura fait au cours de la dernière séance et les joueurs à disposition.

Vous avez parlé des hommes que vous avez découverts, beaucoup insisté sur l’aspect mental, pouvez-vous nous dire dans quel état psychologique vous avez trouvé le groupe ?

Sam (Gigot) vous l’a dit. Ils se sentent responsables. Ils aimaient leur entraîneur, ils avaient beaucoup d’affection pour lui. Mais ils se sentent responsables de la situation. Mais ça arrive dans la vie qu’on voit un entraîneur partir alors qu’on a des affinités avec lui. Mais qu’est ce qui compte ? Le plus important c’est demain. On joue un match de coupe d’Europe au Vélodrome devant nos supporters. On a qu’une solution, c’est gagner. C’est nous qualifier.

« ça arrive dans la vie qu’on voit un entraîneur partit alors qu’on a des affinités avec lui… »

Jean-Louis Gasset sur la relation de ces joueurs avec son prédécesseur.

Le fait qu’il s’agisse d’un match couperet est une bonne chose ?

Je pense. Les supporters marseillais ont une histoire avec la coupe d’Europe ! Ils savent. Si c’était un match de championnat, ça serait peut-être plus difficile. Mais la c’est un match couperet. Il nous faut gagner ce match pour passer un tour. Et ça redonnerait beaucoup de baume au coeur. Et le fait de voir que le Vélodrome va être plein, je pense que ça va être très motivant.

« Les supporters marseillais ont une histoire avec la coupe d’europe ! »

Jean-Louis Gasset avant les 16ème de finale retour contre le Shakhtar Donetsk au Vélodrome

La peur qu’il y a demain est d’arriver au penalty après trois séances perdues consécutivement par l’OM et qui ont engendré une saison aussi catastrophique. Allez-vous préparer cette séance ? Didier Deschamps dit « ça n’a rien à voir de le faire à l’entraînement et après dans le contexte du Vélodrome. » Allez-vous préparer une séance de tir au but ?

Gasset : J’ai beaucoup de choses à préparer. Mais quand vous arrivez au bout de 120 minutes et qu’il faut tirer les pénaltys, ce n’est pas en la regardant cette après-midi où on est décontracté et à vide. C’est comme à la pétanque, c’est pareil, il faut être en condition pour tirer les pénaltys ! Mais j’ai encore beaucoup de soucis avant les pénaltys.

« C’est comme à la pétanque, il faut être en condition pour tirer les pénaltys ! »

Jean-Louis Gasset au sujet d’une éventuelle séance de penalty contre le Shakhtar Donetsk

Les rares matchs positifs de l’OM ont été en 3-5-2. On a l’impression qu’il y a des joueurs qui ne peuvent jouer que dans ce système. Malgré les méformes et les absents, vous dirigez-vous vers ce système là ?

Gasset : C’est ce que m’a dit Pancho (Abardonado). On a regardé les matchs dans ce système là. On a regardé le Shakhtar, Brest bien sûr. On a regardé les deux compositions d’équipes parce que c’est les joueurs en forme, qui ont joué jeudi et dimanche. Il y a des joueurs qui relèvent de blessure ou qui n’ont pas le litre ou une heure et demi ou plus si possible. J’ai regardé dans quelle composition les joueurs se sentaient le plus à l’aise. Ce qui compte c’est l’animation. Quand vous faîtes une faute de marquage individuel dans la dernière minute, ce n’est pas car vous jouez à trois ou à quatre. C’est l’agressivité, c’est la concentration, c’est tout ces petits détails qui font qu’à Donetsk à une minute près vous allez gagner 2-1, à Brest à une minute près vous avez pris 1 points. C’est le moindre détail qui est important. Je pense qu’ils sont en train de s’en rendre compte. Ils sont malheureux d’avoir perdu leur mentor.

« C’est le moindre détail qui est important. Je pense qu’ils sont en train de s’en rendre compte. ils sont malheureux d’avoir perdu leur mentor. »

Jean-Louis Gasset sur la nécessaire prise de conscience de son nouveau groupe

Pau Lopez disponible demain soir ?

Gasset : Il va faire un essai aujourd’hui. Il avait un problème au cou et au mollet. Il veut jouer mais il veut avoir toutes les garanties.

Quels sont les leaders de cette équipe et surtout en avez-vous trouvez beaucoup ? Avez-vous trouvez une âme de leader chez certains ?

Gasset : On a fait que de l’individuel. Au départ j’ai vu tout le groupe. Je discute avec eux pour leur expliquer que la vie est fait de moment difficile mais qu’il faut savoir relever la tête. Et parler de demain. Et demain on a une échéance très importante.

Votre président vous a t-il fixer des objectifs particuliers pour cette League Europa ?

Gasset : Je n’ai pas d’objectif. J’ai une mission de 100 jours. On va essayer de gagner le plus de matchs possibles. Mais là c’est une compétition spéciale qui tient à cÅ“ur. Et donc on peut ramener un peu de soleil à beaucoup de gens en faisant ce qu’il faut. Il faut réagir. C’est ce que j’ai dis aux joueurs. Et je pense qu’ils sont conscients. Il faut leurs faciliter la tâche, pas faire des choses compliquées, pas faire des choses qu’ils n’ont jamais vu. Avoir un style de jeu peut-être plus simple. Et après c’est le bon esprit qui va faire et la qualité des joueurs.

« avoir un style de jeu peut-être plus simple… »

Il va falloir trouver la bonne solution pour Jean-Louis Gasset afin de se qualifier jeudi soir en Europa League.

Avec votre expérience, sentez-vous que depuis hier quelque chose est en train de changer ? Sentez-vous que demain ça peut le faire et que demain, on peut voir un autre OM en si peu de temps ?

Gasset : Je les sens conscients de ce qu’ils ont fait, de ce qu’il leur a manqué. On a parlé, j’ai expliqué le nombre de situation dans ma carrière où j’ai fais et arrivé à relever. Voilà ce qu’il faut faire mais être très simple parce qu’ils ont la tête embuée. Individuellement, un peu plus chacun. Que tout le monde soit conscient que c’est insuffisant. On parle de marquage, on parle d’agressivité, on parle de concentration, c’est la base du football. Je pense qu’ils sont conscients.

Rudy Bourianne

Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné du club phocéen et du sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.