Arrivé au mercato hivernal et buteur pour sa première au Vélodrome, Faris Moumbagna peut espérer être dans le 11 de départ jeudi soir en Allemagne pour le déplacement face au Shakhtar Donetsk. Focus sur la nouvelle recrue olympienne.
« J’aurais aimé ne pas marquer et qu’on prenne les trois points », la première sortie d’après-match du nouvel attaquant marseillais a le mérite d’être réussie. Tout comme sa première en tant que titulaire face au FC Metz, malgré le match nul décevant des Phocéens. Buteur et généreux dans l’effort, Moumbagna a montré qu’il en voulait et était prêt à se mettre au service du collectif dans une équipe en panne d’inspiration.
Avant ça, le camerounais formé aux Etats-Unis n’avait eu que quelques minutes de jeu lors de la défaite de son équipe contre Lyon (1-0) au Groupama Stadium. Dans cette dérive collective, il n’avait rien eu ou presque à se mettre sous la dent. L’occasion néanmoins de voir que le joueur a un gabarit qui peut peser sur les défenses et pourquoi pas être un appui et relais pour Pierre-Emerick Aubameyang, si Gennaro Gattuso décide d’aligner les deux hommes en pointe dans un 3-5-2 qui a fait ses preuves cette saison. Contre Metz, la tendance s’est confirmée. Le joueur a multiplié les courses et les appels sans peur d’aller au contact. Il aurait même pu ou dû, c’est selon, se voir accorder un penalty en première période après un accrochage avec Ismaël Traoré dans la surface de réparation. Parfois maladroit dans le jeu et sur quelques prises de balle, son but en première intention sur un service en retrait parfait de l’autre recrue hivernale, Quentin Merlin, a montré qu’il avait du sang froid et de l’adresse face à la cage.
Le but de Faris Moumbagna face à Metz.
Pas une première en 4-3-3
Si ce n’est pas le cas en 3-5-2, l’ancien joueur du FK Bodø/Glimt, retenu par le club pour joueur en coupe d’Europe, a toutes ses chances pour se retrouver titulaire dans le 4-3-3 du coach calabrais. Un système plus plat mais que l’international africain connait pour l’avoir éprouvé en Norvège et dans lequel il vient d’inscrire son premier but avec l’OM. Sous les ordres du manager norvégien Kjetil Knutsen, Faris Moumbagna a été l’un des grands artisans du titre de champion de Norvège en inscrivant 24 buts en 47 matchs pour sa seule saison avec le club.
Si la Ligue 1 est a priori un championnat plus solide que le norvégien, les premiers signes donnés sous le maillot bleu et blanc par le joueur de retour de la CAN laisse entrevoir du potentiel et une certaine maturité acquise à 23 ans, atout qui manquait à son prédécesseur portugais. Du potentiel et des ambitions à confirmer dès ce jeudi soir face au Shakhtar Donestsk en barrage aller d’Europa League si l’entraîneur italien de l’OM, sous le feu des critiques ces derniers jours, décide de reconduire sa nouvelle recrue dès le départ.
Rudy Bourianne
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