Alors qu’ils restent sur cinq défaites de suite et occupent désormais la dernière place, les Fosséens vont tenter de se relancer en terre nantaise.
Fos Provence Basket espérait repartir du bon pied mardi soir à l’occasion de la venue de Gries-Souffel pour le dernier match de 2023 à la Halle Henri Giuitta. Finalement, la soirée a tourné au cauchemar lorsque les Alsaciens ont passé un 14-0 au retour des vestiaires pour s’envoler à +22 puis s’imposer 89 à 77.
En plus du contenu insuffisant, les « Black&Yellow » ont surtout déçu dans le combat, l’agressivité et la détermination, des domaines où il aurait fallu dominer pour espérer s’imposer dans un contexte toujours compliqué, Chris Evans, attendu comme l’un des leaders de l’équipe, n’ayant toujours pas été remplacé.
« Quand je dis que l’état d’esprit a été catastrophique pour une équipe qui est dernière, qui reçoit le dernier ex-æquo, et que j’écris sur le tableau que la première chose, c’est qu’il faut que ce soit la guerre, qu’il ne faut surtout pas les laisser prendre confiance parce qu’ils sortent d’un gros match. Et qu’est ce qu’on fait ? On laisse Carl Ponsar marquer les 14 points du match », a déploré Rémi Giuitta.
Dans l’urgence
Avec cinq défaites de suite au compteur, les BYers vont enchaîner dès ce soir sur le parquet de Nantes, battu de peu à Denain mardi (87-84) mais qui reste sur deux larges victoires à domicile (90-73 face à Châlons-Reims et 89-71 face à Rouen). L’axe 1-3-5 Thomas-Lutete-Nze constitue une colonne vertébrale solide qu’il faudra surveiller de près.
Quant aux Provençaux, c’est un gros défi qui se présente avec deux équations de taille à résoudre : retrouver d’abord un état d’esprit conquérant, puis un collectif homogène, dans lequel chacun peut représenter une menace. C’est ce qui fait la force de cette équipe, et pour cela, chacun doit devra jouer sa partition sans fausse note.
Car à l’inverse, dès qu’un joueur n’est pas au rendez-vous, tout l’équilibre s’en retrouve bouleversé.
« A un moment donné il va falloir qu’on relève la tête, et ça passe par l’investissement de tout le monde. On est déjà dans un moment dur, et je ne peux pas me permettre de jouer comme j’ai joué face à Gries-Souffel, et d’être aussi mauvais », a pour sa part reconnu Damien Bouquet. « Parce qu’on est dans une situation de crise, et il faut qu’on puisse compter sur les cadres. Si à chaque match, on a un, deux, trois cadres qui sont en dessous, on ne va pas s’en sortir. Parce qu’on n’a pas non plus une profondeur de banc exceptionnelle (…). On est relégables, on est dans l’urgence absolue. Il va falloir commencer à gagner des matchs ».
Romain DAVESNE
Nantes – Fos-sur-Mer
13e journée de Pro B
La Trocardière, ce vendredi à 20h