Marseille se prépare à accueillir un projet immobilier important. Annoncée par le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, la future cité judiciaire, d’une superficie de 40 000 mètres carrés et un budget de 350 millions d’euros, promet de révolutionner le paysage judiciaire de la cité phocéenne. Située dans le quartier d’Euroméditerranée, cette construction est attendue aux alentours de 2030.
La cité judiciaire de Marseille s’annonce comme un projet d’urbanisme majeur. Elle vise à centraliser les services judiciaires, actuellement dispersés sur sept sites différents, dans un unique bâtiment. Ce regroupement vise à améliorer l’efficacité et la qualité de la justice marseillaise. « Je vous annonce que la cité judiciaire de Marseille sera sur le site d’Euroméditerranée« , a déclaré le ministre Dupond-Moretti, soulignant l’importance de ce choix.
La décision de construire la cité dans le quartier d’Euroméditerranée, dans cette zone, déjà en plein essor avec ses tours de bureaux et nouveaux logements, a été choisie pour son potentiel d’accessibilité et de développement. Le président du tribunal judiciaire, Olivier Leurent, a souligné la nécessité de cette construction pour la qualité de la justice, exprimant l’urgence de surmonter les « désaccords locaux et stériles » sur l’emplacement.
Défis et opportunités
Le choix du site d’Euroméditerranée n’a pas été évident. Le déplacement du tribunal du centre-ville a suscité des inquiétudes chez les commerçants du centre historique de Marseille. Cependant, le ministre a insisté sur l’impossibilité technique et le coût prohibitif de construire la cité en centre-ville. « Nous ne laisserons pas le centre-ville de Marseille se dévitaliser« , a-t-il assuré, montrant sa détermination à maintenir la vitalité de la ville tout en poursuivant ce projet ambitieux.
Pour répondre aux préoccupations locales, une concertation a été menée par le préfet, aboutissant à cette décision. Le ministre a également envisagé de transformer les anciens sites judiciaires en écoles de formation pour la magistrature et le barreau.
L’inauguration de cette nouvelle cité est prévue pour 2030 « au plus tôt ». Ce projet va être financé à hauteur de 350 millions d’euros par l’État, nécessitera un concours d’architecture pour définir son apparence finale.
La rédaction