C’est un palier symbolique que la dette publique française a franchi au 1er trimestre 2023 : 3 000 milliards d’euros de dette. C’est 10 points au-dessus de la moyenne des pays européens.
Bien que les recettes fiscales soient reparties à la hausse en 2022 et que le gouvernement d’Emmanuel Macron ait annoncé des mesures de sobriété économiques, cela n’a pas empêché la dette publique de se creuser encore un peu plus en 2023. À l’échelle du PIB (produit intérieur brut) la dette publique représente aujourd’hui pas moins de 112.5% de tous les biens et services produits en France.
Pourtant la France, il y a 10 ans, faisait partie de la moyenne basse des pays de la zone euro, la dette publique ne représentait « que » 90.6% de son PIB (contre 90.7% de moyenne dans les pays européens). Aujourd’hui la moyenne européenne est de 91,7%, et la France dépasse cette moyenne de 10 points.
Cette alourdissement de la dette c’est très largement aggravé depuis la crise du COVID-19 (+ 69 milliards d’euros). L’INSEE a aussi montré que la dette nette des administrations publiques a augmenté de manière impressionnante : +58.3 milliards d’euros, alors que le trimestre précédent elle avait progressé de +27 milliards d’euros.
Tout cela sans compter les dégâts provoqués par la semaine d’émeute qu’il y a eu cet été. Il est donc à prévoir que l’état se tourne vers les marchés financiers pour emprunter de nouveau.