Société – Le Protis Club : l’initiative marseillaise qui casse les lignes

A l’occasion de la journée internationale de la jeunesse, le Méridional a voulu mettre en avant le Protis Club. Cette association se démarque par son engagement et ses actions concrètes pour les jeunes phocéens. Loin des clichés, ce groupe est devenu un acteur incontournable du changement social et économique à Marseille.

Une naissance au cœur des South Winners

Le point de départ de cette aventure est une question : »Comment porter la jeunesse marseillaise vers le haut? ». C’est de cette manière que Jules Sitruk et Rachid Zeroual, tout deux membres de l’association de supporters des South Winners, et Emmanuel Daher ont fondé le Protis Club.

L’enjeu était double. Tout d’abord permettre à la jeunesse de tout Marseille de se rencontrer et de tisser des liens d’amitié au-delà des distances géographiques ou sociales. Le second objectif du club est d’accompagner les membres de la promotion afin qu’ils accèdent aux plus grandes écoles de leur choix, et cela se fait via 3 axes :

1 – Le premier axe est de rendre accessibles et attrayantes ces écoles. Pour cela des sessions d’immersion sont organisées en partenariats avec ces mêmes grandes écoles.

2 – Le second est beaucoup plus pragmatique, pour accéder aux grandes écoles, il faut réussir le concours d’admission. Pour cela des sessions de révisions sont organisées partout dans la ville, que ça soit dans les quartiers nord, les quartiers sud où en centre-ville.

3 – Enfin le troisième axe est consacré à la création de lien entre les membres du club : Concert de musique classique ; Aide à la préparation d’animations du virage avec les South Winners, tout est bon pour rencontrer des jeunes d’horizons différents.

Un immense réseau de recrutement

Pour recruter le Protis club peut compter sur un très large réseau implanté dans tout Marseille. Notamment par le label de musique « 13eme art » et son président Fabien Elarouti qui sont très présents dans le 15e et 16e arrondissement de la ville et qui mettent très souvent en lien les jeunes désirant intégrer le programme et l’association.

La deuxième entité de recrutement ce sont les South Winners, fort d’un rayonnement dans toute la ville mais aussi dans toute la région, le virage sud, est un vecteur de rencontre entre les futurs membres et le club. Enfin le dernier canal, est plus institutionnel puisqu’il s’agit du lycée privé la Provence qui à tenu à participer à ce projet.

Marseille ne s’y trompe pas

D’aucuns pourraient croire que le Protis club n’est porté et n’a séduit que des individus impliqués dans le tissu associatif marseillais, mais au regard des personnes concernées, venant d’autres milieux sociaux ou étant à des postes stratégiques, il est assez facile de comprendre ce n’est pas le cas.

Par exemple, Hélène Bermond originaire de Marseille et directrice déléguée à l’égalité des chances à l’Ecole des hautes études commerciales de Paris a été, dès la première promotion de l’association, séduite par le projet du club. Ce qui a permis à cette promotion d’aller sur le campus de l’école parisienne pour être formée à la prise de parole en public pendant une semaine afin d’y préparer un concours d’éloquence qui se déroulait dans la même semaine.

Dans la même veine, le général Facon, général de corps d’armée et gouverneur militaire de Marseille, dont nous avons parlé un peu plus haut, au-delà d’ouvrir les portes d’évènements inhabituels, s’implique très concrètement dans la réussite des élèves. Cet habitué du virage sud du Vélodrome entraîne les jeunes de l’association à des khôlles de géopolitique.

Léopold Aubin