Depuis 2006, le 10 mai est la « journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition ». La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l’esclavage « crime contre l’humanité ». Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration.
Et pourtant, l’esclavage n’a définitivement été aboli que sous la Monarchie de Juillet le 27 avril 1848. Napoléon Bonaparte ayant rétabli l’esclavage dans les colonies françaises avec la loi du 20 mai 1802.
L’esclavage avait en effet été aboli par la Convention, une des assemblées de la Révolution française, le 4 février 1794. La loi s’appliqua dans plusieurs colonies françaises : la partie de Saint-Domingue qui est aujourd’hui Haïti, la Guadeloupe et une partie de la Guyane. Mais dans le reste des colonies cette abolition de l’esclavage n’avait pas pu être réalisée, soit parce que ces colonies étaient occupées par les Anglais, comme la Martinique, soit que les colons n’avaient pas voulu appliquer la loi, comme ce fut le cas dans l’océan Indien, à la Réunion, à l’île Maurice, aux Seychelles. Lors de son accession au pouvoir en 1799, Bonaparte a vite été entouré d’hommes d’affaires, d’anciens fonctionnaires des colonies qui, immédiatement, l’ont poussé à revenir sur la décision de l’abolition de l’esclavage de 1794. Bonaparte leur répondait pourtant invariablement : « Nous ne devons pas retirer la liberté à des hommes à qui nous l’avons donnée. »
L’abolition de la traite des noirs et de l’esclavage
De retour au pouvoir pendant les Cent Jours, Napoléon Ier finit par abolir la traite des noirs avec un décret du 29 mars 1815.
L’esclavage sera définitivement aboli sous la Monarchie de Juillet, le 27 avril 1848.
Source : Fondation Napoléon