Collectif, famille, engagement font partie des valeurs du capitaine Jean-François Le Bigot, sapeur-pompier volontaire, qui s’est vu remettre les insignes de chevalier de l’Ordre du mérite national par l’inspecteur général Grégory Allione, directeur de l’École nationale des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp).
Volontaire, le capitaine Jean-François Le Bigot ne l’est pas uniquement lorsqu’il revêt l’uniforme de sapeur-pompier… volontaire. D’ailleurs, rien ne le prédisposait à devenir sapeur-pompier. Si ce n’est une passion, celle de la plongée sous-marine. Une passion qui en a appelé une autre. « A l’époque, en 1985, ce sport restait marginal. Les conditions étaient bien différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. C’était l’avant Grand-Bleu (référence au film, ndlr). Nous sommes en 1985 à Argelès, dans les Pyrénées-Orientales, pour ma toute première immersion en compagnie de copains. Fuyant les clubs pour des plongées en solo, ce sport à risques nous a conduit rapidement à posséder un minimum de connaissances en secourisme. C’est ce qui m’a conduit à pousser la porte du centre de secours de Laragne-Montéglin, dans les Hautes-Alpes en juin 1991, j’avais un peu plus de 16 ans », explique Jean-François Le Bigot. Laragne
est sa caserne de cœur, forcément. Elle marque le début d’un engagement sans faille et d’une expérience humaine marquante dans tous les sens du terme. « Les premières interventions, le sens de l’engagement, des valeurs ainsi que des sacrifices et ce qui peut paraître comme de l’insouciance. En effet, là où les gens s’empressent de fuir le danger, nous nous empressons d’y faire face », souligne
le capitaine avant de rendre un hommage à « la bande de zouaves », ses collègues qui constituent sa deuxième famille du centre de secours de Laragne. Ce sont eux qui l’ont soutenu dans les moments difficiles : « Une grande partie de ce que je suis devenu, je le dois à ce collectif, à cette deuxième famille pour laquelle les mots famille et fraternité prennent tout leur sens ». En 2002, il intègre le centre de secours d’Aix-en-Provence où, durant dix ans, des liens se créent là encore.
Une double vie professionnelle…
Titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) dans le domaine de l’ingénierie marine, il débute son parcours professionnel en 1999, en qualité d’ingénieur dans une société spécialisées dans les études et travaux de modulation optique de signaux numériques. En 2002, il est recruté par Airbus Helicopters, premier constructeur mondial d’hélicoptères. Dans le même temps, ou presque, il intègre le dispositif préventif du Sdis 13, assurant des gardes et de nombreuses missions de feux de forêts sur hélicoptère bombardier d’eau (HBE).
« Comment ne pas être fier de pouvoir, chaque été, défendre nos forêts en étant à bord des produits que nous fabriquons », ajoute résolument Jean-François Le Bigot.
Et un engagement associatif
En 2004, le capitaine Le Bigot est élu membre de la commission consultative départementale des sapeurs-pompiers volontaires (CCDSPV) des Bouches-du-Rhône. En 2015, il est secrétaire général au sein de l’Union départementale du Sdis 13, structure principalement axée sur les sujets sociaux, où il développe des actions caritatives permettant de recueillir des fonds destinés aux orphelins de sapeurs-pompiers. Il a également coprésidé le congrès national des sapeurs- pompiers de France qui s’est déroulé à Marseille, en octobre 2021.
Martine Debette